Le Vatican a célébré la libération de La femme
Par Olympe le 09/03/2009, 23:09 - Lien permanent
Je ne
reviens pas sur le buzz du jour et le fait que le Vatican ne trouve finalement
pas grand chose à redire au viol des petites filles.
Les chiennes de garde ont bien fait de décerner le prix du macho de l'année à Monseigneur Vingt trois, mais c'est au Pape qu'elles auraient du l'adresser.
Pourtant le Vatican aime les femmes puisque l'Osservatore romano a même, à l'occasion du 8 mars, salué sa libération ... par la machine à laver.
Voici ce qu'en dit Swissinfo.ch (Le Monde en a également parlé).
- " Plus que la pilule, la machine à laver a représenté une véritable émancipation pour la femme du XXe siècle, écrit "l'Osservatore romano". A l'occasion de la journée internationale des femmes, le quotidien du Vatican rend un vibrant hommage au lave-linge.
"Le débat est encore ouvert" sur ce qui a le plus participé à l'émancipation des femmes occidentales, a écrit "l'Osservatore romano".
Remontant aux origines de la machine à laver - l'invention en 1767 par le théologien allemand Jacob Christian Schaffern d'un premier modèle rudimentaire - le journal évoque "la sublime mystique de pouvoir changer 'les draps deux fois par semaine au lieu d'une'". Il attribue cette phrase à la célèbre féministe américaine Betty Friedan.
"Les femmes n'ont pas lésiné sur les louanges à leur sauveuse", ajoute le journal. La machine à laver a même "récemment été célébrée" par la chanteuse britannique Kate Bush, qui dans son morceau "Mrs Bartolozzi" part dans des rêveries en regardant tourner son linge, souligne le quotidien dans son édition datée du 8 mars."
Commentaires
C'est confondant de crétinisme.
Ils auraient bien besoin d'un sérieux coup de plumeau ces messieurs d'église. Il y a vraiment trop de poussière.
Par moments ils feraient mieux de se taire, ça leur éviterait d'avoir l'air con en disant n'importe quoi
Surtout quand on sait que statistiquement l'apparition de ces appareils ménagers dans les foyers n'ont pas fondamentalement remis en cause le (non)-partage des tâches ménagères, c'est vraiment se fiche de la gueule du monde (enfin, des femmes surtout...)
Bonjour,
Je suis habitué à écrire sur le site de France info. J'apprécie votre contact avec David Abiker d'abord par votre discrétion, pour la "demande" de la présence des "hommes" et enfin pour votre "aveu" d'être accro à l'ordinateur, ce que votre mari peut vous reprocher.
- Je suis harceleur d'une famille dans ma région. Et, je ne peux pas faire autrement que de continuer à harceler cette famille notamment une femme qui s'est réveillée comme pseudo d' Emma Peel , et sur qui je tire comme un fou furieux comme sur la cordelette d'une toupie aussi lourde que la chrétienté.
- Ma Femme se ronge les ongles depuis "toujours". Nous avons cinq "beaux" enfants dont les trois derniers sont nés dans une volonté silencieuse d'une contraception (féminine) plus ou moins consciemment évitée. Bref, j'ai mal vécu mon enfance au point de préférer la modestie familiale, et je supporte mal que "ma" famille s'agrandisse éternellement. Je pense que le blog et l'écriture est un stress millénaire comparable au microbe ingérés par les ongles rongés (... tout fait farine aux "BONS" moulins)
- Aussi J'ai beaucoup écris (après lecture aléatoire de sages comme Yvan Amar, KG Durckheim, Rosenzweig, Singer, Delassus, Alain, Simone Weil, de Souzenelle, Vergely, Nathalie Suzanne, et j'en oublie ). Le résultat est évident, les amis se transforment en ennemis ou pour le moins en pâte affadie.
- sans vous empêcher votre "féminisme", j'aimerais ne pas être le seul à penser que être homme sous-entend qu'on est femme. Par conséquent le contraire n'est qu'une affaire de mot. Si ma femme vient d'être ménopausée, l'homme que je suis attend lui-aussi le temps de ses dernières règles ! La femme que je harcèle (depuis mai 2004) est exactement l'homme qu'il "nous" faut.
- Le gros problème est la paranoïa d'un réseau internet qui ne se partage pas mieux qu'un clavier. Pourtant tout être humain est touché par le mal de vivre sur Terre et le stress d'un pogrom. Le bonheur n'est-il pas la différence entre le malheur et le bonheur ? Le malheur est le poids insupportable d'un "rien" entièrement né du néant. Par conséquent, mon stress conclu que le malheur n'existe pas. Pourtant, ma Femme souffre de ne pas pouvoir ré-avouer sa boulimie d'enfance. Alors qu'en 1986, nous étions aux AEM (amis des enfants du monde) pour envisager d'adopter un enfant.
- Aujourd'hui, j'ai un mal fou à dire que l'embryon d' une femme qui ne veut pas d'enfant, pourrait envisager de s'implanter chez une femme "quelconque" (ménopausée, stérile, ou "normal" ! ! ) ... sans congélateur.
- Quant à la prière, à la méditation, et aux engagements qu'on peut rêver, le clou me semble évident : La nature et l'homme ne savent vraiment pas s'aimer. Mais à force de se ronger de remords l'un et l'autre s'apprivoisent comme une vieille princesse et son "vieux". .... De fil en aiguille, personne ne peut douter qu'un jour Vénus sera habitée par "nos" enfants. Peut on envisager sérénité supérieure ?
- Merci
- Bonsoir
- Robert
- nb il paraît que je vais bientôt être grand père.
Bonjour,
Je suis habitué à écrire sur le site de France info. J'apprécie votre contact avec David Abiker d'abord par votre discrétion, pour la "demande" de la présence des "hommes" et enfin pour votre "aveu" d'être accro à l'ordinateur, ce que votre mari peut vous reprocher.
- Je suis harceleur d'une famille dans ma région. Et, je ne peux pas faire autrement que de continuer à harceler cette famille notamment une femme qui s'est réveillée comme pseudo d' Emma Peel , et sur qui je tire comme un fou furieux comme sur la cordelette d'une toupie aussi lourde que la chrétienté.
- Ma Femme se ronge les ongles depuis "toujours". Nous avons cinq "beaux" enfants dont les trois derniers sont nés dans une volonté silencieuse d'une contraception (féminine) plus ou moins consciemment évitée. Bref, j'ai mal vécu mon enfance au point de préférer la modestie familiale, et je supporte mal que "ma" famille s'agrandisse éternellement. Je pense que le blog et l'écriture est un stress millénaire comparable au microbe ingérés par les ongles rongés (... tout fait farine aux "BONS" moulins)
- Aussi J'ai beaucoup écris (après lecture aléatoire de sages comme Yvan Amar, KG Durckheim, Rosenzweig, Singer, Delassus, Alain, Simone Weil, de Souzenelle, Vergely, Nathalie Suzanne, et j'en oublie ). Le résultat est évident, les amis se transforment en ennemis ou pour le moins en pâte affadie.
- sans vous empêcher votre "féminisme", j'aimerais ne pas être le seul à penser que être homme sous-entend qu'on est femme. Par conséquent le contraire n'est qu'une affaire de mot. Si ma femme vient d'être ménopausée, l'homme que je suis attend lui-aussi le temps de ses dernières règles ! La femme que je harcèle (depuis mai 2004) est exactement l'homme qu'il "nous" faut.
- Le gros problème est la paranoïa d'un réseau internet qui ne se partage pas mieux qu'un clavier. Pourtant tout être humain est touché par le mal de vivre sur Terre et le stress d'un pogrom. Le bonheur n'est-il pas la différence entre le malheur et le bonheur ? Le malheur est le poids insupportable d'un "rien" entièrement né du néant. Par conséquent, mon stress conclu que le malheur n'existe pas. Pourtant, ma Femme souffre de ne pas pouvoir ré-avouer sa boulimie d'enfance. Alors qu'en 1986, nous étions aux AEM (amis des enfants du monde) pour envisager d'adopter un enfant.
- Aujourd'hui, j'ai un mal fou à dire que l'embryon d' une femme qui ne veut pas d'enfant, pourrait envisager de s'implanter chez une femme "quelconque" (ménopausée, stérile, ou "normal" ! ! ) ... sans congélateur.
- Quant à la prière, à la méditation, et aux engagements qu'on peut rêver, le clou me semble évident : La nature et l'homme ne savent vraiment pas s'aimer. Mais à force de se ronger de remords l'un et l'autre s'apprivoisent comme une vieille princesse et son "vieux". .... De fil en aiguille, personne ne peut douter qu'un jour Vénus sera habitée par "nos" enfants. Peut on envisager sérénité supérieure ?
- Merci
- Bonsoir
- Robert
- nb il paraît que je vais bientôt être grand père.
vraiment , penser l'emancipation des femmes par la machine a laver, c'est un aveu qui ressemble a un lapsus.
Pour une fois, ils ne disent pas n'importe quoi au Vatican.
C'est pourtant clair que, sans les machines à laver, il y aurait beaucoup plus de travail ménager à faire. Et puisque ce sont principalement les femmes qui le font (simple constatation), elles auraient eu beaucoup plus de mal à entrer dans la vie professionnelle.
Et c'est avec ce genre d'argument qu'ils comptent relancer la foi ??? je préfère encore me tourner vers ma déesse machine à laver
La machine à laver le linge,la machine à laver la vaisselle, le robot ménager, les plats préparés surgelés, les produits ultra détachants, les lingettes, les couches jetables, etc, ne sont pas pour moi, des caractéristiques de l'émancipation de la femme, mais plutôt des outils de modernes qui facilite la vie à domicile.
L'émancipation de la femme, je la situerais plutôt vers la fin de sa symbolisation, sa crétinisation, la fin de la considération d'objet , objet sexuel, décoratif, etc et surtout quand l'homme n'aura plus peur de la femme et acceptera sa part de mystère, donc de ne pas pouvoir tout maîtriser chez elle ...
Robert lui a manifestement été secoué à l'intérieur de la machine à laver :-))
Ah oué, quand même... Encore une fois, il y a un violent mélange de catégories.
La machine a laver n'a PAS LIBÉRÉ la Femme.
La machine a laver à considérablement SIMPLIFIÉ le travail de la ménagère.
Non, les deux catégories, qui se recoupent, ne sont pas forcément des synonymes.
Ceci dit, laver son linge à la main toute les semaines, j'ose même pas imaginer le calvaire. Devoir manipuler des baquets d'eau plus ou moins chaude, des tombereaux de linges alourdit par l'eau, aller claquer des draps humides dans le vent hivers comme été, repasser... - ah si, repasser, on fait toujours - non, j'imagine pas. Je peux pas imaginer ça. Je peux pas imaginer le calvaire de la locataire de mes grands parents, qui était lavandière et qui chantait à tue-tête pour oublier la douleur dans ses mains déformées d'arthroses et qui allait étaler sa lessive dans les vergers alentour pour qu'elle blanchisse à l'aube... Non, je peux pas... Je bénis la machine à laver et l'invention du salon-lavoir !
...mais pas autant que je bénis celles, connues ou anonymes - surtout anonymes en ce qui me concerne - qui ont mené à cette évolution des mœurs et des mentalités qui me permettent aujourd'hui de coucher hors mariage avec mon copain sans me faire traiter de trainée, acheter des capotes en supermarché, disposer librement de toute l'information voulue sur mon corps, la contraception et les méthodes anticonceptionnelles de tout genre.
Enfin, la libération de la femme selon le Vatican, ce serait juste rigolo* si dans le même temps il n'avait soutenu la décision de l'évêque brésilien ayant excommunié les responsables de l'avortement pratiqué sur une gamine enceinte de jumeaux issus d'un viol, à savoir les médecins et la maman. Mais là, ça devient... J'ai pas de mots
* (comprendre : "ah, les cons...")
Près de chez moi, il y a les "lavandières" et "lavandiers" de Bombay. Qui lavent les draps et le linge de tous ceux qui n'ont pas de machine à laver et qui n'ont pas le temps d'aller le laver eux-mêmes. Ailleurs, les femmes lavent le linge dans les bassins, sur les ghats, en le frappant pendant des heures contre la pierre. La machine à laver ? Oui, elle a libéré. Mais elle a libéré du temps : et tout dépend de ce que les femmes font de ce temps, et ce que la société leur permet d'en faire. Il semblerait qu'en Inde, le temps dégagé permette d'aller se faire manucurer ou bien de rester chez soi à recevoir des copines.
Je caricature un peu.
Quoique...
Et puis c'est quand même bien pratique au Brésil pour laver les couches des jumelles qui permettraient de devenir grand-mère avant même son 20e anniversaire...
Une fois de plus, je partais en guerre contre le Vatican, la (les) religion(s)... mais je ne disposais que de citations et de commentaires de l'article de l'Osservatore romano ! Je ne suis pas parvenue à trouver l'article dans les archives de ce journal (http://www.vatican.va/news_services...). Après plusieurs recherches, j'ai fini par tomber sur un blog dont le seul propos, mis en exergue sous le titre, me fait frémir (http://movimentoperlavitacasarano.b...). Apparemment, ils reprennent intégralement l'article de Giulia Galeotti. Je dois avouer que je suis plus interloquée que indignée : peut-être est-ce la crève qui m'embrume trop le cerveau, mais je ne parviens pas à comprendre où l'auteure veut finalement en venir. Quant à l'évocation du clip de Nick Kamen dans l'Osservatore romano... surréaliste !
Je vous laisse juger :
---
<i><b>Le lave-linge et l’émancipation des femmes</b></i>
<b>Mets le détergent, ferme le couvercle et détends-toi !</b>
Qu’est-ce qui, au cours du 20e siècle, en Occident, a principalement contribué à l’émancipation des femmes ? Le débat est passionné. Certains disent la pilule, d’autres la dépénalisation de l’avortement, d’autres encore le travail hors du foyer. Quelques-uns, cependant, osent répondre principalement : le lave-linge. Ce fut un théologien qui a posé les bases de cette révolution. En 1767, Jacob Christian Schäffern de Ratisbonne inventa la première machine à laver rudimentaire, perfectionnée ensuite à la fin du XIXe siècle où l’on vit les premiers exemplaires électriques, destinés cependant à un usage industriel. Pour une fois, les campagnes n’ont pas été exclues du progrès : même, ce fut là que tout pris forme. C’est là que l’on pris rapidement conscience de l’utilité considérable de ces machines, et ainsi, se créa la demande, et de nombreuses firmes se reconvertirent. Ce fut le cas de Calor (entreprise suédoise qui installait des systèmes de chauffage) et de Miele (qui, à Herzebrock, petit bourg de Westphalie, produisait des écrémeuses), des entreprises qui comptent encore aujourd’hui. Si les premières machines à laver à usage domestique firent leur apparition dans les années trente, il fallut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour qu’elles s’imposent. Le contexte de l’époque n’est pas neutre : la diffusion à large échelle répondait en fait à un calcul bien précis.
Dans leur tentative de ramener les femmes dans leur foyer après l’expérience de la guerre, les hommes trouvèrent un précieux allié justement dans le lave-linge (comme, du reste, dans tant d’autres appareils électrodomestiques). Le message fut martelé : si se marier tôt, trouver une situation pérenne dans le mariage, en abandonnant les études et le travail, était l’unique destin à même de permettre aux femmes de réaliser leur vraie nature, tout cela – et c’est là que réside la grande nouveauté de la modernité – pouvait et devait se faire sans effort ni fatigue. Le cinéma, la télévision, les journaux, les publicitaires, les médecins, les psychologues et les sociologues, tous révélèrent aux femmes leur agréable et satisfaisante vocation. Tous montrèrent la sublime mystique qui consiste à pouvoir changer « les draps deux fois par semaine au lieu d’une », pour citer la grande experte (et la critique la plus tenace), à savoir Betty Friedan, en 1963. L’image alors était celle de la super ménagère souriante, maquillée, habillée de pied en cap, radieuse et resplendissante au milieu de ses appareils électroménagers.
Au départ, les machines étaient encombrantes. Dans son autobiographie, Lisa Foa raconte « mon premier lave-linve, c’est ma mère qui me l’avait fait parvenir de Turin, dans les années cinquante, une époque à laquelle personne n’en avait encore. Il s’agissait d’une machine à laver Fiat, énorme, qui, lorsqu’elle essorait, se déplaçait dans la pièce ». Rapidement, cependant, la technologie mis au point des modèles plus stables, légers et efficaces, jusqu’à arriver au lave-linge bilingue, lancé par Electrolux en Inde : lors de la programmation du cycle de lavage, la <i>Washy Talky</i> prodigue, soit en anglais, soit en indien, de précieuses informations (comme « mets le détergent, ferme le couvercle et détends-toi ! »).
A leur sauveur, les femmes n’ont pas tari d’éloges. Un hommage récent est venu du monde de la musique. Quand, après un silence de plus de 10 ans, l’incomparable voix de Kate Bush s’est à nouveau faite entendre, l’album <i>Aerial</i> (2005), comprenait un titre, <i>Mrs Bartolozzi</i>, dédiée au lave-linge. Perdue dans ses pensées, la ménagère protagoniste de la chanson, se lance dans des considérations existentielles et philosophiques pendant qu’elle regarde les draps qui tournent dans le tambour de la machine à laver. Le morceau est l’expression de la nouvelle vision poétique de la chanteuse anglaise alors âgée de 48 ans : l’éloignement de la scène pendant plusieurs années pour réfléchir lui a permis de se réapproprier un rapport sain avec le quotidien, riche de sources d’inspiration.
Dans les faits, cependant, Kate Bush s’est réveillée tardivement. La ménagère qui fait la lessive dans la solitude de sa maison semble aujourd’hui une image vieillotte, dépassée et sexiste. Ou, du moins, c’est ce qu’en disent les industriels, les publicitaires et les experts en costume. Le créateur Pep Torres (par exemple) a pris la tête d’un véritable croisade contre les discriminations sexuelles (qui commande à la machine à laver, le mâle ?), en concevant le premier appareil électrodomestique au monde qui se met en route uniquement si le travail est partagé par l’ensemble des membres du foyer. La machine à laver, en fait, baptisée de façon éloquente <i>Your turn</i>, est dotée d’un scanner qui identifie les empreintes digitales de l’utilisateur : si elle est mise en marche deux fois de suite par la même personne, elle refuse simplement de laver le linge.
Outre le fait qu’ils ont émancipé les femmes, les lave-linge ont fait davantage : sortant de la maison et s’immisçant dans des lieux à la mode, ils se sont eux-mêmes émancipés. Aux laveries automatiques en libre-service où des trentenaires se confrontent aux nécessités des couches les plus pauvres de la population américaine, se sont accolées un peu partout des établissements de lavage intégrés à un bar ou à un restaurant (de San Francisco à Hambourg, de Miami Beach à Paris, de Berlin à Londres). Cappucini, apéritifs, cocktails, dîners, réseau internet et téléviseurs à plasma font de la lessive un moment de socialisation, de loisirs et de séduction (souvenez-vous du clip des années 80 avec un inoubliable Nick Kamen et sa paire de jeans).
Rien de neuf, soyons clair : la lessive en commun est, en fait, un retour à l’Antiquité. Si, dans l’<i>Hippolyte</i> d’Euripide c’est à la fontaine où elles se retrouvent pour faire laver le linge que les femmes de Trézène apprennent la passion maladive de Phèdre (ressort du drame), déjà, dans l’<i>Odyssée</i>, la lessive avait permis à Nausicaa, venue à la rivière avec ses servantes pour draps à la rivière, de rencontrer Ulysse. Une fois oubliées les filles de rois aux prises avec les fastidieuses lessives, durant des siècles, ce travail a continué à représenter pour beaucoup de femmes des moments de bavardage, de camaraderie et de chants, comme les représente l’imagerie populaire.
Aujourd’hui pourtant de retour au passé est marqué par d’indélébiles traces de modernité. La fatigue est complètement absente et la vision d’une tâche féminine est dépassée ; « laver le linge sale en famille » renvoie désormais, du moins dans le monde occidental, à la préhistoire. Faire la lessive est trendy seulement s’il s’agit d’un phénomène collectif. Et comment pourrait-il en être autrement dans un contexte où la famille est toujours plus éclatée ?
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P.S.: utiliser les connaissances dont vous m'avez fait profiter pour traduire un texte publié dans l'Osservatore romano... j'ignore si vous pourrez me passer cette faute de goût, Mme Mauro ; je tâcherai de faire oublier cet écart.
re P.S.: à noter, le 8 mars, l'Osservatore romano a également fait paraître, en une, un article sur <i>L'égalité dans la différence</i> (http://www.vatican.va/news_services...). En substance : l'Eglise catholique et Jean-Paul II ont fait avancer la cause des femmes, et ont jeté les bases théologiques de l'égalité. Les scientifiques qui pratiquent la fécondition in vitro la font reculé.
Delphine, merci pour cette longue traduction. j'avoue qu'elle me me laisse perplexe. J'ai repris l'article du journal suisse mais il y a la même chose sur le Monde.
ne parlant pas un mot d'Italien, je m'en suis remise à ce qu'ils en disaient qui est quand même une interprétation.
cet article est vraiment étonnant. Quel but poursuit il ? on y apprend qu'il existe des machines anti sexistes, que signifie cette phrase "Cappucini, apéritifs, cocktails, dîners, réseau internet et téléviseurs à plasma font de la lessive un moment de socialisation, de loisirs et de séduction (souvenez-vous du clip des années 80 avec un inoubliable Nick Kamen et sa paire de jeans)." Au final il y a quand même le regret de cette belle époque ou les femmes pouvaient papoter en lavant leur linge ensemble (super moi je suis comme les indiennes je préfère papoter avec mes copines en buvant un café) et ou la famille n'était pas éclatée.
PS : qui est Mme Mauro ?
Dora Mauro est l'auteure de nouvelles... et d'un roman, publié en 2008, Movenze (merci, grâce à toi, je suis partie faire quelques recherches sur internet, et j'ai pu retrouver une trace que j'avais perdue à Nîmes).
Accessoirement pour elle, elle a été mon professeur d'italien LVIII. Comme à d'autres, outre sa langue, elle m'a fait découvrir la littérature italienne contemporaine, les "gialli", le cinéma néoréaliste... Sans son intervention (flamboyante, si l'on en croit les personnes présentes), je n'aurais pas pu continuer à suivre ses cours en classe de terminale (j'étais une scientifique, alors chambouler les emplois du temps pour mes 3h de langue vivante... bien trop compliqué et sans intérêt aux yeux de certains). Et lorsque, alors que j'étais en classe préparatoire, je lui ai demandé des références d'ouvrages pour continuer à travailler l'italien, elle m'a invité à venir la retrouver, chaque samedi après-midi, chez elle. Ce que j'ai fait pendant deux ans, jusqu'à ce que je quitte "la città dell'Ill".
Il va sans dire que Dora Mauro n'est pas une lectrice de l'Osservatore romano.
Oups, au secours Olympe, j'ai fait une fausse manipulation !
-_-' c'est quand même triste... dire qu'on seule une machine (à laver!) peut nous sauver... comme quoi on est bel et bien prisonnières de nos "fonctions", comme si on n'avait pas d'autres préocupations.
Le Vatican aime l'humour noir. Ca ne s'était peut-être pas vu avant mais en affirmant par le biais de l'Osservatore Romano que ce qui a libéré le plus les femmes, c'est la machine à laver, on atteint déjà un sommet dans le genre. Pourquoi?
Parce que les institutions religieuses catholiques de redressement de jeunes filles par le passé et encouragées par le Vatican à oeuvrer jusque fin des années 90 à leurs fermetures européennes (Foyers Madeleine, Instituts du Bon Pasteur dénoncés pour abus, travail forcé et tortures de jeunes femmes) demandaient à leurs pensionnaires enfermées sur ordre parental et sur ordre de l'évêque local, de faire quoi comme punition quotidienne et travail forcé gratuit et obligatoire (pour soit disant laver leur âme pécheresse)?
Je vous le donne en mille: laver à la main, repasser, amidonner le linge, les draps écclésiastiques. Aussi bien ceux de moines, que d'évêques, de prêtres et de religieuses. Tout cela évidemment gratuitement et assorti de tortures, vexations et punitions annexes.
Le film témoignage Magdalena Sisters sera pour celles et ceux qui voudraient un aperçu de ce qui se passait dans ces couvents-prisons suffisamment éclairant.
Ces couvents-prisons ont en partie dû fermer leurs portes sur dénonciation de torture et d'abus et de travail forcé mais aussi à cause des lavomatics et des machines à laver. Le travail forcé même gratuit des jeunes filles et femmes enfermées dans les couvents-prisons n'était plus jugé assez rentable.
Vous comprenez donc l'ironie atroce de cette considération d'aujourd'hui? Ironie d'autant plus terrible que jamais le Vatican n'a demandé pardon pour les atrocités commises dans les couvents-prisons dont tout le milieu ecclésiastique a utilisé le travail forcé de jeunes femmes.
Personnellement quand j'ai lu ce message du Vatican, j'ai été particulièrement choquée par le propos sachant tout ce qui s'y rattachait comme passé terrible.
Et je ne comprends même pas qu'aucun journaliste ni du Monde ni d'ailleurs n'ait pas parlé des couvents prisons et de leurs prisonnières-lavandières.
Le Vatican c'est combien de machines à laver ?
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