Salaires hommes/femmes d'où vient la différence ?

Certains croient savoir que la différence de salaires hommes/femmes serait un mythe (voir com dans le billet précédent)

Je les invite donc à lire cet article, paru dans Sicences humaines en mars (Billet non sponsorisé).

Des phénomènes bien connus expliquent les écarts de salaires : le temps partiel beaucoup plus fréquent chez les femmes, le fait que les hommes ont plus souvent l'occasion de faire des heures sup, des primes.

Mais il faut également prendre en compte le fait que les femmes accèdent moins souvent aux postes les mieux payés (le plafond de verre).

Enfin, il reste que même si l’on tient compte du niveau de diplômes, de l’ancienneté, de l’expérience professionnelle, du type de contrat de travail, du temps partiel, du secteur d’activité, de la taille de l’entreprise…, il reste une « zone grise » inexpliquée, correspondant à une différence de salaire d’environ 10 %.

Edit : ce billet a fait l'objet d'une réaction de Nemo qui a été lui-même commenté par l'Hérétique

Commentaires

1. Le 23/07/2009, 09:33 par Seb de CaRéagit

Quoi ? Avoir le même salaire que les Hommes ? C'est une blague ? Et puis quoi encore, un travail intéressant ? Le droit de vote et le droit de conduire ?

Non mais attends... Je rêve...

;-)

2. Le 23/07/2009, 10:28 par Nemo

Olympe,

Ton billet m'a donné envie de réagir. Je t'ai répondu sur mon blog.

3. Le 23/07/2009, 15:35 par Léo

bravo pour ton blog !
A+
Léo

4. Le 23/07/2009, 17:05 par cath37

Si on regarde historiquement la valeur sociale , monétaire et économique du salaire que l'on soit un homme ou une femme n'est pas le même.Le rapport des forces ne sont pas basés sur des rapports d'égalité.Tant que l'on n'aura pas reconnu le travail domestique des femmes les différences de salaires seront ce qu'elles sont actuellement .

5. Le 23/07/2009, 17:12 par femme de science(s)

Une cause également évoquée - du moins en Suisse qui n'est pas franchement championne en terme d'égalité des salaires - est que le salaire de la femme, dans un modéle traditionnel papa-travaille-maman-reste-à-la-maison, était (est?) considéré comme "auxiliaire" et était (est?) donc plus bas. Donc si les salaires des hommes étaient (sont?) plus élevés, c'est un résidu de ce geste ma foi social, vu que monsieur a famille à charge.

Ceci dit, je suis d'accord avec Valérie, il faut se vendre mieux pour avoir plus et cela contribue également à ce fait. Par contre, s'il y avait un peu moins d'hypocrisie et que l'on parle plus ouvertement de montants explicites, ça aiderait aussi à négocier.

Les conseils comme j'ai pu avoir en tant qu'étudiante "ne vous sous évaluez sourtout pas" "mais combien?" "ça dépendra de la ville" "mais de combien à combien?" "ça dépendra de la taille de l'entreprise" "mais combien?" "ça dépendra de vos responsabillités" "mais combien????" "mais surtout ne vous sous évaluez pas"... franchement, tu fais comment à ton premier entretien si tu n'as aucune idée de ce que tu vaux?

6. Le 23/07/2009, 17:17 par frieda l'écuyère

@Cath 37 : c'était le sens de mon comm' aux chaussettes du post précédent.
C'est aussi et surtout dans la sphère privée que ça se joue. Aux femmes les temps partiels, ça leur laisse le temps de rincer la baignoire, remplir le frigo, répondre à "qu'est-ce qu'on mange ?", sécher les pleurs de qui fait ses dents... rayer la mention inutile.
Ah non, merde, y'a pas de mention inutile.

7. Le 23/07/2009, 17:56 par Priscilla

Il y a peu de temps, l'étude du cabinet Mc Kinsey démontrait, après entretiens, que "la plupart des femmes tendent à minimiser leur contribution alors que les hommes affichent plus facilement leur performance et leurs ambitions. De ce fait, il est plus difficile pour une femme d’affirmer son talent et de gravir les échelons." Ajoutez à cela la maternité (me semble difficile de de voir choisir entre travail et enfants... je défie tout homme "moderne" de le faire). Résultat d'un long formatage historique, ce soi-disant manque de confiance des femmes ou cette soi-disante aptitude à préférer la vie familiale ne doit pas pour autant les pénaliser dans leur vie professionnelle.
Pourquoi ne ferait-on rien pour que cela change ? Pourquoi ne pas s'adapter ?
Lorsque je lis des "pourquoi établir une discrimination positive si les femmes préfèrent la vie familiale (je raccourci évidemment), j'hallucine... Face aux pesantes valeurs traditionnelles encore très prégnantes en France, il n'y a aucun choix possible !

8. Le 23/07/2009, 19:04 par dwormiller

@ Olympe
La chercheuse ne tire pas de conclusions formelles :

« Selon Lara Muller, cela pourrait correspondre à des « effets individuels » mal saisis par l’enquête (caractéristiques précises du poste, spécialité du diplôme…). Mais aussi à des pratiques ou des processus «  inégalitaires ou discriminatoires qui jouent en défaveur des femmes à divers moments de la carrière, voire en amont de la vie professionnelle ». »

On constate également des différences de salaire entre beaux et moins beaux, entre grands et petits, obèses et élancés.

@ Wildo

« Pas du tout ... il suffit de regarder la grille des salaires d'une boîte c'est pas compliqué. »
Dans ta boîte il y a une grille de salaire femme et une grille de salaire homme ?

@ frieda l'écuyère

« et les chaussettes, tu les laves combien de fois par semaine ? »

Je ne vois pas le rapport. Un employeur rémunère son employé pour le travail fourni dans son activité professionnelle. Que l’homme soit célibataire avec deux enfants, et doive donc laver beaucoup de chaussettes chaque semaine, cela ne change rien à l’affaire.

Si l’homme est en couple et que la femme consacre plus de temps aux tâches ménagères, c’est un problème privé. Ca les regarde tous les deux, mais le patron n’a pas à tenir compte d’une dimension (la vie privée) qu’il ne connaît pas.

@ Valérie

Je suis assez d’accord avec Valérie. Une personne très narcissique, homme ou femme, aura tendance à réclamer plus au moment de signer son contrat. Il est possible que les femmes se défendent moins bien au moment de négocier leur salaire.

Par contre, il me parait illusoire de compter sur les recruteurs pour corriger le tir si la personne se sous-estime. Lorsque les producteurs de lait se font arnaquer par les distributeurs, ils n’attendent que ces derniers aient une révélation. Ils mènent des actions pour obtenir une meilleure répartition des bénéfices.

Dans une économie de marché, chacun est responsable de ses négociations. Les femmes sont adultes, elles ont le droit de vote, elles sont égales. Il leur appartient de se renseigner sur la valeur du travail qu’elles fournissent et d’aller réclamer plus si elles estiment qu’elles se font gruger, voire de quitter leur employeur si nécessaire.

Je crois que c’est un problème de personne avant tout. Certaines femmes ont peut-être intérêt à se réunir pour peser plus sur leur interlocuteur, dans le cadre d'une entreprise par exemple. Mais cela n'a pas de sens d'essayer d'élargir plus et d'en faire un problème de société.

@ Wildo

Avoir un travail intéressant et un bon salaire n’est pas un droit. Cela se mérite, éventuellement. Parfois c’est la chance ou l’héritage qui permettent d’en bénéficier. Mais il y a des millions d’hommes qui exercent des métiers peu valorisants et peu rémunérés.

On ne peut pas mettre ça sur le même plan que le droit de vote.

9. Le 23/07/2009, 21:34 par Romane

en politique, les femmes représentent des rivales que les hommes ne souhaitent pas affronter parce qu'ils ne veulent pas partager ni leur faire de la place sauf à être contraints et forcés par la loi sur la parité. ah ben non, c'est vrai, il y a l'amende!!

10. Le 23/07/2009, 22:38 par Aude Nectar

Dans certains secteurs d'activité que j'ai expérimenté, comme l'audit, les salaires hommes/femmes et les responsabilités étaient vraiment similaires quand j'y bossais, je m'étais même fait la réflexion que finalement, il n'y avait pas des écarts de salaire partout entre les deux sexes.
Et la qualité de travail, le sérieux et la motivation étant la même, rien ne nous semblait plus normal (par contre au niveau associés il n'y avait presque plus de femmes, car avec les enfants beaucoup changent de boulot avant).

Je ne comprends pas donc ces différences ailleurs, OK il y a les arrêts maternité qui agacent copieusement tout DRH et patron, beaucoup m'ont dit que c'était leur principale réticence pour l'embauche d'une femme car ça crée plein de complication (arrêts longs, remplacement, congé parental), et selon moi ce serait la principale explication.

Qu'on ne m'avance pas qu'elle serait intellectuelle ! ;-)
Mais cette persistance à laisser un écart pourrait le laisser croire, c'est désagréable.

11. Le 24/07/2009, 16:51 par Putt Bill

Si on autorise un avis masculin sur la question...

L'un des commentaires en fait très justement état, il y a d'autres différences que le sexe à l'origine des différences de salaire. L'origine, les tailles et poids, la tenue vestimentaire (eh oui, aussi!), l'aspect général, le caractère, etc. Je suis sûr qu'en cherchant bien, on devrait en trouver d'autres... Bref, autant de "bonnes raisons" de faire baisser la quote du candidat.

La question que je me pose - au-delà de la différence salariale- est de savoir s'il y a une référence comportementale spécifiquement féminine dans le monde du travail.
Nombres de critiques fusent à l'intention des dames exerçant une responsabilité à qui il est fait le reproche de se comporter aussi durement que des hommes ne le feraient, parfois même plus durement encore.
Je veux dire que si l'objectif est d'avoir un salaire égal, faut-il pour autant "assécher" le féminisme? Leur est-il demandé de devenir un homme?
Comprenons-nous bien, je ne cherche pas à troquer "plus de féminisme" pour "moins de salaire", je voudrais éviter de voir apporté une seule réponse quand il y a deux questions!

Autre effet négatif: "savoir se vendre"...
Un truc très masculin du monde du travail au demeurant, je constate avec un certain effroi avec quelle facilité les femmes ont assimilé ce concept... Est-ce à dire que les femmes doivent savoir encore mieux se vendre pour accéder à un salaire et/ou une considération égale?
N'êtes-vous pas mesdames, entrain d'en rajouter à la liste des discriminations à vouloir vous "mouler" dans les codes masculins?

12. Le 24/07/2009, 17:27 par Romane

pas convaincue que les femmes veuillent "se mouler" dans les codes masculins. en tout cas c'est pas comme cà que je le ressens. pour ma part, il est surtout question d'ajuster des droits, de les rééquilibrer. de là à adopter des codes que parfois j'exècre...

13. Le 24/07/2009, 18:20 par frieda l'ecuyere

@dwormiller : ah ouais, et bien sûr le concept de double journée, c'est une légende urbaine ? Et la charge mentale aussi ? Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier ?
Où ai-je dit que le patron doit tenir compte de problèmes privés ? Mais de fait, l'inégalité dans le privé en créée une dans le domaine professionnel. Qui utilise majoritairement les arrêts maladie pour enfant malade, selon toi ? Les pères ?
Lorsqu'on parle de "conciliation de la vie familiale et professionnelle" vieux serpent de mer, cela ne concerne jamais que les femmes. Il va tellement de soi que les hommes ont une vie professionnelle, et qu'ils s'y consacrent pleinement. Ils n'ont rien à concilier, croit-on.

14. Le 24/07/2009, 18:27 par Putt Bill

A Romane
Je ne veux pas forcer votre conviction, je souhaite simplement apporter un point de vue, en l'occurence masculin sur un site et un thème des plus intéressants, abordé par les femmes...
D'autre part, si la chose se fait souvent de façon incidieuse pour une majorité d'entre elles; sur le long terme, ça passe pratiquement inaperçu. Comment prendre conscience d'un concept aussi abstrait? ...
En revanche, j'ai un peu plus de mal à croire que celles titulaires d'un vrai savoir ne le font pas de façon consciente...

Quant à vous Romane, je comprends que ça puisse vous paraitre détestable. Reste que ces "codes" trouvent leurs sources dans la législation en vigueur pour certains d'entre eux et que vous les subissez contrainte et forcée certes amis quand même. Le reste se transmet par voie d'éducation de père en fils, de mère en fille...

15. Le 24/07/2009, 20:06 par dwormiller

@ Frieda

C'est un problème personnel qui concerne le couple. Les femmes sont aussi responsables que les hommes sur ce point. C'est un choix, pas une injustice.

16. Le 25/07/2009, 00:18 par pupuce

"les femmes feraient bien de lâcher leur balai et leurs mômes"
euh...
autant pour le balai je suis d'accord (encore que si les hommes n'étaient pas conditionnés à être des porcs ça serait aussi instinctif pour eux que pour nous de ramasser la chaussette immonde qui pue et qui colle sous le canapé, hein.), autant pour les mômes là je dis non. Si nous aussi on les lâche, ils seront très mal barrés, les mômes!
Fille de féministe qui n'a pas voulu lâcher sa part sociale pour ses gamins justement, j'en ai assez payé le prix et c'est précisément pour ça que je suis devenue...femme au foyer.
Ainsi j'ai beau être devenue la pire des femmes pour les féministes, je me revendique du même bord (et après tout "faire bosser son mec pour glander à la maison" comme disent les gens bien, c'est tout de même le comble du féminisme, non? ;-D).

De l'expérience de ma mère et de la mienne on tire la même conclusion et on rejoint facilement cath 37: le travail domestique, au masculin comme au féminin, doit être rémunéré.

C'est la condition sine qua non de l'égalité des sexes dans la vie sociale. Tant qu'on n'aura pas ça, on restera dans la dualité insoluble vie privée/professionnelle, l'essentiel de la vie privée étant malgré tout assumé par les femmes parce qu'on a beau dire on en revient toujours au même, c'est nous qui enfantons, nous qui allaitons, et ces deux étapes purement féminines si on les mène jusqu'au bout du processus naturel (ou au pire des recommandations de l'oms, soit un allaitement de deux ans), prennent au minimum 3 à 4 années... par enfant!
De par leur condition les femmes seront toujours confrontées à un choix à cette période là, et pour chaque enfant il faudra le refaire. Au bout de 3 ou 4, ça devient très dangereux (ok plus tôt que ça en vrai).

Soit tu gères ton gamin à fond, et tu perds 3 ans d'évolution professionnelle parce que quoi que tu fasses même si on te rend ton boulot celui ou celle qui t'aura remplacée aura eu largement le temps de faire ses preuves et de briguer le poste du dessus, lui, soit tu refuses de perdre du temps de boulot, et tu perds ton congé mat (femmes non salariées vous voyez de quoi je parle) ou ton lien d'allaitement (amies de l'allaitement raté ou stoppé parce que reprise de boulot, bienvenue au club).

Je ne parle même pas de celles qui ont retrouvé leur boulot au bout de 3 ans pour le perdre deux mois plus tard pour un motif x ou y sans qu'on arrive à prouver qu'il était bien entendu fallacieux à souhait.

Pour assurer l'égalité il faut prendre en considération, et dans notre super monde ça veut dire payer, point final, le travail domestique. Accessoirement mais pas tant que ça, il faudrait redonner une place de choix à l'enfant, qui va de pair avec la femme. Comme on a su créer des toilettes pour dames dans les usines, on devrait savoir prendre en considération cet autre élément qu'est l'enfant (je sais c'est vaseux comme comparaison mais tous les chemins mènent à Rome) et créer des structures d'accueil proches voire internes à l'entreprise ainsi qu'une aide à l'allaitement. Les pays où ça se fait y ont beaucoup gagné.

En plus de sauver les femmes au niveau professionnel en leur permettant de concilier pleinement leur "double vie", qu'elles pourraient vraiment choisir pour le coup, ces dispositions permettraient de prendre en compte le travail domestique dans un cv (gérer une pme familiale faut pas croire c'est pas de tout repos, élever des jeunes enfants non plus, et ça donne des compétences qu'on peut valoriser ailleurs, n'en déplaise à ceux qui croient qu'il ne s'agit que d'aspirateur et de couches culottes), de rendre leur liberté aux femmes (et hommes) qui décident d'être au foyer pour le bien de leur famille (parce que jusqu'à maintenant quand on choisit ça on a intérêt à avoir misé le bon conjoint...), et de désengorger le marché de l'emploi.

Parce que soyons honnêtes y'aura pas de boulot pour tout le monde et si on revalorise le travail domestique on épurera les listes anpe bien plus efficacement et en créant bien moins de précarité que par le biais de ces "services à la personne" qu'on nous vante tant et dont la réalité des chiffres et des emplois est atrocement glauque.

Là où on voit la perversion c'est que la société veut bien reconnaître le travail domestique. Mais chez les autres , pas chez soi!
A tel point qu'il faudrait pour satisfaire cette société malade faire un accord avec sa voisine et s'employer à domicile l'une l'autre pour garder les gosses et fair le ménage, le linge, tout ça... Ainsi la société serait contente, on serait deux travailleuses reconnues, avec un salaire et tout, l'argent circulerait, et nous on serait contentes aussi parce que bien entendu on tricherait et chacune resterait dans sa famille.
C'est chiant parce qu'autour de chez moi y'a que des femmes qui "m'envient" mais qui "ne peuvent pas se permettre d'arrêter de travailler". Si elles avaient deux sous de jugeote on pourrait gentiment gruger le système comme ça. Si on était très nombreuses à avoir ces deux sous de jugeote on généraliserait la chose. Et au final on obtiendrait une reconnaissance du travail domestique parce que toute tricherie logique et nombreuse aboutit nécessairement sur une législation. Mais bon arrêtons de rêver il est tard.

17. Le 25/07/2009, 02:21 par dwormiller

@ Valérie

Censurer les créations artistiques, censurer les pubs. Le féminisme n'est pas un libéralisme, comme dirait Sartre.

@ Pupuce

On perçoit des aides pour élever ses enfants. D'une certaine manière, c'est déjà rémunéré.

Et puis il y a le RMI ou le chômage.

18. Le 25/07/2009, 11:33 par Ink

@pupuce
Un parent qui travaille élève aussi ses enfants et fait son ménage: il/elle ne serait pas payé pour ça? Alors qu'on paierait collectivement pour pousser les femmes (car, ce serait les femmes...)à rester chez elles pour laisser des emplois?

19. Le 25/07/2009, 12:29 par Putt Bill

A Valérie...
Tu tapes avec ce que tu veux sur ton clavier. Je note que en passant que tu te saisis volontiers et avec un certain empressement des deux symboles forts... Tu proposes quoi? Un duel pénis vs utérus?
Moi qui espérait "enrichir" quelque peu le débat, me v'là obligé d'en découdre... Merci bien, mais je décline ton invite!
J'ai surtout remarqué que lorsqu'il est question de condition féminine, les hommes sont très peu présents... Il y a peut-être une raison... Plus civiliste que sexuelle, non?

Ma définition de l'homme?
Je n'en ai pas!.. Et c'est bien le fond du problème! Pour ce faire, encore faut-il le comparer, en définissant en même temps la femme... Non?
J'ai la prétention de me penser "féministe" malgré mon gros handicap pénien, du moins j'essaye... Euh, "gros" s'accorde avec handicap, pas avec "pénien"...
J'ai pu lire qu'il est fait souvent référence à des histoires de "chaussettes sales", d'enfants peu ou pas gardé par les pères, de tâches ménagères, etc, autant de symboles à la "vue basse" qui entretiendrait le problème plus qu'il ne le résoud: force est de constater que la féminité lorsqu' elle s'exprime sur le délicat sujet de sa condition, érige invariablement la maternité et les tâches ménagères en "barricade".

Certes, même si le nombre d'hommes s'impliquant davantage en assumant ces tâches va croissant, il faut bien avouer qu'il reste minoritaire, d'une part, et que ça n'implique pas que les femmes ayant un conjoint plus impliqué dans ces tâches ménagères, se sentent pour autant plus "femme".
J'irai même jusqu'à dire que les choses restent en l'état puisqu'il en résulte un renversement de situation dans la hiérarchie du couple... Telle est MA réalité et celle de nombreux messieurs confrontés aux mêmes problèmes; merci de l'admettre!!!

Alors oui, la femme se maculinise... Au travail aussi!
La question n'est pas en l'occurence de définir l'homme mais de définir la femme...
L'homme a prouvé son potentiel de connerie depuis des millénaires, affirmez-vous plutôt que de nous imitez!

20. Le 25/07/2009, 16:51 par Putt Bill

A Valérie,
"...ce sont les avis qui nous intéressent, pas le sexe de leur auteur"...
Ben si justement, l'avis donné reflète le sentiment de l'auteur-e du propos. Si tu soustrais la masculinité de mon propos, il n'a plus la même valeur!
Laisse-moi mon statut d' intervenant "homme" précisément parce que l'assexuation du thème n'est pas la meilleure façon de faire évoluer les idées... Me semble-t-il...
En passant, j'en profite pour enrichir ma propre perception!

Je ne me sens nullement "handicapé" par mon féminisme, c'était un trait d'humour! Au contraire, je me sens plutôt fier d'en être, et triste aussi de ne pas voir évoluer plus "rapidement" les comportements... Surtout les vôtres mesdames car si vous attendez des hommes qu'ils modifient les leurs...

"des concepts sociaux évolutifs non pérennes..."
Le droit actuel est pour une large part tiré de l'ancien droit romain, il a été pensé, écrit, rédigé par des hommes. Il a fallu attendre le 3 Avril 1975 pour que soit adoptée en France, la loi sur l'égalité des époux dans la famille...
Le législateur, homme et paresseux, s'arrête malheureusement là où tout aurait dû commencer. Nulle trace de recherche de féminisation du droit (juridique), ni s'il est respecté dans ses propres termes au sein du couple...
Cette loi promulguée par des hommes, l'a été non pas pour assurer à l'épouse un vrai droit lui permettant un statut féminin propre mais bel et bien pour prendre la place de l'époux lorsque celui-ci manque à ses responsabilités. D'où l'emploi d'une formulation très masculinisante de "chef de famille"!
... Alors? Evolutif? Non prérenne?

Pareil pour le monde du travail... Il a été pensé, conçu, construit par les hommes, pour les hommes. Les femmes n'y sont entrées que vers la fin du 18è siècle, début 19è avec l'industrialisation. Et encore, n'y sont-elles entrées que pour remplacer les hommes tombés pendant et après les guerres...

Si tu m'autorises une caricature:
" faut pas lever le doigt et demander l'autorisation d'exister en tant que femme, faut le faire!!! "

21. Le 26/07/2009, 05:18 par hoshiko

"Une cause également évoquée - du moins en Suisse qui n'est pas franchement championne en terme d'égalité des salaires - est que le salaire de la femme, dans un modéle traditionnel papa-travaille-maman-reste-à-la-maison, était (est?) considéré comme "auxiliaire" et était (est?) donc plus bas. Donc si les salaires des hommes étaient (sont?) plus élevés, c'est un résidu de ce geste ma foi social, vu que monsieur a famille à charge."

Si on excepte:
- les divorcées (je suppose que comme en France, 80% des enfants sont gardés par la mère)
- les mères célibataires (je suppose aussi que toutes les Suisses n'attendent pas de se marier pour faire des enfants)
- et les veuves (et je ne parle pas que de vieilles)
(sachant que ces 3 types de situations ne sont pas forcément choisis), pour qui ce n'est pas un salaire auxiliaire (la justification étant mise à mal par ces cas), pourquoi les maris suisses acceptent-ils que leur conjointe ramène moins de fric qu'un homme ?

Perso (mais je suis une femme donc je suis vénale, bien sûr), je serais un homme qui pour un travail X à un niveau Y gagnerait 1000, ça m'énerverait que ma femme ne gagne que, mettons, 900 pour les mêmes travail et poste.
C'est juste des maths: elle aurait le même salaire que moi, notre couple aurait 100 de plus à la fin du mois.
Je pense que je préférerais...
Donc, pourquoi les hommes ne se battent-ils pour l'égalité salariale?
3 hypothèses:
1. ils ont peur du nivellement des salaires par le bas (là, je peux admettre)
2. ils peuvent prendre ça comme prétexte pour ne rien foutre à la maison (hum, plausible, au moins inconsciemment)
3. ils ont besoin de cette survalorisation pour afficher leur statut social (corollaire: garder la femelle qui ne s'en sortira pas financièrement toute seule): ça fait très psychologie évolutionniste, mais ça me paraît une bonne explication

En plus, bonjour l'égalité devant la loi:
- soit une femme peut travailler (mais au rabais, hein!) alors que monsieur a déjà un job. Mais dans ce cas quid des non-mariées? Elles peuvent crever (éventuellement avec leurs enfants) ?
- soit l'employeur la paye en fonction du salaire du mari. Si elle n'en a pas, on la paye comme un homme? Hum j'ai des doutes, là...

22. Le 26/07/2009, 09:55 par Putt Bill

A Hoshiko,
Pourquoi citer la Suisse en exemple? A ma connaissance, la Suisse n'est certes pas le plus bel exemple en la matière, elle n'est tout simplement ni pire ni meilleure que les autres!
Le salaire du conjoint a initialement -et est toujours- considéré comme un salaire d'appoint, en Suisse comme ailleurs.

Encore une fois, cessez de faire des "sous-catégories" d'individus (mariées, mères célibataires, veuves) pour faire avancer la cause féminine.
C'est un procédé masculin, la preuve de l'échec du procédé n'est plus à faire!

Si je reprends le chiffre d'Olympe, la différence de salaire serait de 10%...
Bien évidemment, il me plairait de voir disparaitre cette différence au nom du principe d'égalité, mais je reste convaincu que ça resterait une "petite victoire" en ceci que ça ne fera guère avancer la cause plus généraliste féminine. En faire une question de chiffre est considérablement réducteur, technique élaborée par les hommes...

"Donc, pourquoi les hommes ne se battent-ils pour l'égalité salariale?"
C'est tout à fait le genre de question qui me fait dresser (de peur) les poils de la nuque...
D'une, au sein des orgas syndicales -je prends l'exemple du syndicalisme parce que c'est une des rares formes d'expression collective qui regroupe autant les différences hiérarchiques que sexuelles, les questions féminines y sont toujours abordées en dernier dans les AGs. Et encore, ne le sont-elles que pour des questions liées à la maternité, et l'enfance... Les différences de salaire sont rarement évoquées ne seraient-ce que par les femmes elles-mêmes.
Serait-ce -et c'est mon avis- parce que la cause 1ère est la sous-représentation des femmes en nombre et en intensité dans les orgas???

De deux, ce sujet est-il discuter au sein du couple? Je n'en doute pas un instant... Pas universellement, pas au même moment certes, mais qu'en ressort-il? Pas grand chose -voire rien- me semble-t-il si on tient compte du fait que le couple n'est pas le meilleur terrain qui soit pour faire avancer les choses... Le couple est l'assise de la suprématie masculine... Non? Ceci d'une part.
D'autre part, j'ai noté depuis longtemps qu'il manque qq chose de crucial à l'expression féminine... Les associations familiales qui proposent pourtant un champ d'expression important ne font pas plus d'écho à l'expression féminine dans ce domaine... Pourquoi? Serait-ce là aussi dû au manque de participantes?

Attendre des hommes qu'ils se battent, n'est-ce pas en soi une façon de maintenir les différences?
Je pose moi, la question tout aussi pertinente, à savoir pourquoi certaines femmes exerçant de hautes fonctions, y compris sur la scène politique (Laurence Parisot par exemple, il y a d'autres) ne sont-elles pas plus actrices de la cause des différences salariales au sein même de leur propre structure?..

23. Le 26/07/2009, 12:43 par olympe

Putt bill, " faut pas lever le doigt et demander l'autorisation d'exister en tant que femme, faut le faire!!! " et alors qu'est ce qu'on fait là ?
je précise la différence de salaire de 10% est la partie inexplicable donc purement semble ti il liée au sexe. les différences sont en réalité plus importante, notamment due au temps partiel qui n'est pas toujours (et même pas du tout le plus souvent) choisi .
et les différences dans l'évolution des carrières, notamment pour les cadres, en est une autre. et celles ci contrairement à ce qu'on dit souvent ne sont pas liées aux enfants. les femmes cadres s'organisent pour la garde des enfants, non les différences proviennent bien de l'atittude des entreprises qui, "naturellement" s'occupent bien plus de la carrière des hommes

24. Le 26/07/2009, 14:16 par Putt Bill

Bonjour Olympe,
j'ai citer ton chiffre parce qu'à dire vrai, je n'en ai pas de perso!

Je ne nie aucune de ces différences. Je sais qu'elles existent. Je pourrais même citer des exemples qui atteignent des records d'horreur... Je bosse pour une administration, plus on descend dans les grades, plus c'est infect... Et bien souvent, ces horreurs sont commises par des femmes à l'intention d'autres femmes. Bref!
Ce que j'essaie de faire valoir, c'est que si une régularisation des salaires, des déroulements de carrière sont un moyen, alors oui... En revanche, s'ils sont une fin, vous passez à côté de l'essentiel. Votre approche de la problématique est typiquement masculine et à cause de cela, vous risquez de "passer à côté" de l'essentiel!

Je caricature quand je dis "lever le doigt pour demander l'autorisation" mais ces qqs extraits de posts en disent peut-être un plus long:
- "les cadres femmes négocient moins leur salaire qu'un homme."
- "la plupart des femmes tendent à minimiser leur contribution alors que les hommes affichent plus facilement leur performance et leurs ambitions"
Il n'en demeure pas moins que si les intentions étaient fermes, nous ne serions pas là à en discuter simplement...

Là aussi, j'invite - plus que je ne force, à regarder dans cette direction...
Condition féminine, salaires, carrières ne devraient pas être abordées séparément des contextes juridiques ou sociaux... Mais ensemble pour ne pas dire en même temps!

Je note en revanche que nombre de mes propos restés sans réactions, mes questions sans réponses...

25. Le 26/07/2009, 16:02 par femme de science(s)

@hoshiko Je n'ai jamais dit que cet argument était justifié! Mais c'est un argument que j'ai entendu plus d'une fois... [sarcasme] Et tout le monde sait qu'une bonne épouse ne divorce pas, voyons. Et les enfants hors mariage? Tsk, tsk, tsk. [/sarcasme]

@Putt Bill: hoshiko ne faisait que me citer... Et je cite la Suisse pour ne pas faire de généralités sur ce que je ne connais pas.

26. Le 07/09/2009, 17:22 par Jean-Jacques

"il reste que même si l’on tient compte du niveau de diplômes, de l’ancienneté, de l’expérience professionnelle, du type de contrat de travail, du temps partiel, du secteur d’activité, de la taille de l’entreprise…, il reste une « zone grise » inexpliquée, correspondant à une différence de salaire d’environ 10 %."

La liste n'est pas exhaustive, il y a beaucoup d'autres paramètres qui peuvent combler cet écart, comme les goûts personnels, l'intelligence, la soif de statut et par conséquent l'esprit de compétition. C'est assez normal que des personnes très motivées grimpent plus vite. Or les hommes sont plus assoiffés de statut.

Une femme narcissique, qui a l'esprit de compétition, a deux possibilités pour concilier sa carrière et sa famille.

Elle peut se trouver un père "féminin", qui ne s'intéresse pas trop à sa carrière ou mène une activité artistique qui lui permet de s'occuper d'enfants en parallèle. On obtient une inversion des rôles traditionnels grâce aux spécificité des personnalités des deux parents.

Soit le couple gagne rapidement de quoi se payer du personnel domestique, une nounou sénégalaise par exemple. Ca permet aux deux parents de s'investir dans leur carrière en sous-traitant les tâches les plus ingrates.

On passe d'une problématique de sexes à une problématiques de classes sociales. Si la nounou qui vous aide à élever les 5 enfants et fait votre ménage a en plus elle même deux enfants, elle passe sa vie à ça et ses perspectives d'évolution sociale sont faibles.

27. Le 29/09/2009, 09:23 par PLusJamais

Chef de laboratoire et féministe j'ai embauché 4 brillantes jeunes doctoresses (ou docteures) en Physique. C'est un désastre! Aucune n'est capable de monter une manipulation! Quand celle-ci existe elles s'en servent certes aussi bien q'un homme, elles dépouillent les diagrammes, interprètent etc...Quand il faut créer la manipulation pour mettre en évidence un phénomène alors il n'y a plus personne. Connecter l'ordinateur, interfacer la manipulation, monter la manipulation (four, régulation de temperature, montage optique ou électronique...), rien, elles sont paralysées, elles ne savent pas..... Bilan, les diplômes sont les mêmes, la fonction est la même mais le travail n'est pas le même que celui d'un homme. Ma collègue femme chef de laboratoire m'a dit en riant, il faut toujours un homme pour monter les manipulations, c'est ce que je fais depuis toujours, la mécanique, l'électronique, les montages c'est pas le domaine de compétence des femmes!!!
Alors la différence de travail vaut bien 20% de salire en moins pour le même poste et ce n'est du qu' à la différence de travail effectif, rien d'autre. J'ai essayé de recadrer les choses, bilan deux sont enceintes et une en congé maladie!!et je ne peux plus embaucher...un désastre!!

28. Le 30/09/2009, 11:38 par PlusJamais

Ce qui me pose problème ce n'est pas leur grossesse, car je vais en profiter à leur retour pour les diriger vers le commercial ou la communication ou les ressources humaines car techniquement à diplôme égal elles sont incompétentes. De plus les cadres commerciaux ou en communication gagnent mieux leur vie au même âge que les cadres techniques, ainsi elles ne perdront rien (au contraire) et j'en serais débarrassé. Un labo technique avec que des femmes n'avance pas, pas à cause des grossesses mais parcequ'il faut créer et monter des manipulations avant de s'en servir et avoir des résultats. Mais après tout les artistes peintres devaient jadis fabriquer leur peinture en broyant des roches et en mettant des liants. Si les super-marchés de matériaux du type Leroy Merlin avaient existé à la Renaissance, peut-être qu'il y aurait eu des femmes artistes peintres en plus grand nombre. Elles ont surement autant de talent, mais il faut leur fabriquer les pinceaux, les toiles, la peinture, le chevalet...tout en somme après effectivement il n'y a plus de différence.
Moi j'ai essayé avec les femmes et j'ai compris, plus jamais... que des hommes car ils font tout tout seul. Avec les mêmes diplômes obtenus dans les mêmes écoles et au même poste, le travail homme-femme n'est pas le même. Ce problème n'est pas unique, chaque fois par exemple qu'une "femme flic" fait une ronde, elle est accompagné par deux collègues homme (pas un seul) et il n'y ajamais des rondes avec deux, même trois femmes seules...là aussi même diplôme, même poste mais pas même travail. Pareil chez les pompiers, les militaires, les cuisiniers (oui il faut porter les grosses casseroles...) ....etc... j'ai cru longtemps à l'égalité mais il n'y a pas égalité et je viens de m'en apercevoir un peu tard car c'est la catastrophe!!
C'est vrai que les femmes évoluent dans un monde masculin mais elles l'apprécient souvent! Maisons, immeubles, TGV, avions, automobiles, electricité, cosmétiques, médecine, paquebots, architecture, peinture, musique, progrès techniques, littérature sont des domaines où les hommes ont très majoritairement oeuvrés depuis des millénaires et les femmes apprécient je crois.... non?

29. Le 30/09/2009, 12:21 par olympe

Plus jamais, plusieurs hypothèses, vous êtes nul en recrutement ou vous êtes nul en management parceque que dans une équipe quand une majorité de membres dysfonctionnent c'est du coté du manager qu'il faut aller chercher le problème.
et la suite de votre discours m'incite plutôt à pencher de ce coté là.
Vous n'auriez pas eu de chance ? vous seriez tombé sur 4 mauvaises recrues ? serait ce une raison pour généraliser à toutes les femmes? je n'en conclue pas par exemple en vous lisant que tous les chefs de laboratoires sont d'affreux machos

30. Le 01/10/2009, 01:50 par PluJamais

@Olympe
Non c'est un problème assez général qui d'ailleurs s'estompe. Lorsque j'ai commencé ma carrière il y a quarante ans il fallait créer ses "outils". Dans mon cas inventer des goniomètres (mécanique, électronique, optique), les breveter éventuellement, les dessiner et les réaliser puis ensuite s'en servir car le but était non de faire ces engins mais de les utiliser pour essayer de comprendre l'agencement atomique des nouveaux matériaux. Il n'y avait que des hommes. Maintenant certains diffractomètres s'achètent dans le commerce et maintenant il ne s'agit souvent que de savoir s'en servir et interpréter les résultats qu'ils donnent et là ce faisant les femmes ont commencé à investir le métier. Mais il faut encore monter des choses: par exemple faire des montages optiques ou electroniques, piloter les machines avec un PC, personnaliser les montages et là les femmes ne sont pas douées. Pourtant elles ont le même poste, les mêmes diplômes, le même salaire. Elles attendent qu'on leur monte les manipulations puis elles s'en servent. Ce n'est pas le même travail. Mais progressivement peut être dans 10,20 ans quand tout existera chez les fournisseurs alors ce sera plus facile pour les femmes et elles feront le même travail. Il faut attendre que le progrès arrive, comme il a fallu ailleurs que les embrayages et la direction soient assistées pour que les femmes conduisent les camions...etc...pour l'instant l'emploi et les diplômes sont les mêmes, mais le travail ne l'est pas. Alors j'ai embauché ce qu'il y avait de mieux en physique mais chacune en thèse devait être entourée de personnes qui assuraient le montage des appareils et des manipulation, là elles sont seules..sans animosité aucune, elles conduisent bien les voitures mais hélas il faut d'abord adapter le véhicule à ce qu'on veut faire, et là elles sont désemparées car il n'y a personne pour les aider. Si sur les quatre embauches j'avais inséré un homme il aurait débloqué la situation, il aurait fait plus pour le même salaire, il aurait eu donc moins de temps pour lire les revues scientifiques et valoriser son travail et très probablement il aurait eu moins de promotion que les femmes plus douées en communication...

31. Le 20/10/2009, 14:15 par stephanie

Hello,
Je viens de créer un groupe sur Facebook qui porte le nom 27%. Voici sa description (ci-dessous). N'hésitez pas à rejoindre 27% et ... à passer le message.
Bravo pour ce blog ! Avec votre accord je publierai un lien vers cette page depuis le groupe Facebook.
Stéphanie
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Description :
Les femmes gagnent en moyenne 27% de moins que les hommes à travail égal. Trouvez-vous cela normal ? Nous, NON. Rejoignez 27% !
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A âge, diplômes, études, qualification, expérience, poste, ancienneté et tous temps de travail confondus, en moyenne une femme gagne en France 27% de salaire de MOINS (qu'un homme).
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Le 8 mars 2010, et tant que cette inégalité que personne ne peut cautionner perdure, nous invitons les femmes à travailler 27% de moins que d'habitude. Gardons les yeux ouverts, agissons toutes ensemble le 8 mars 2010 et faisons-nous entendre !
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A travail égal, salaire égal.
A salaire équivalent, travail équivalent.
-> Le mouvement 27% du 8 mars 2010
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Pendant 1 journée, travaillez 27% de temps en moins, avec le même salaire ! Vous n'avez rien à perdre... Tout à gagner.
Rejoignez le groupe 27% !

32. Le 22/10/2009, 23:00 par Plujamais

Ce n'est ni le diplôme, ni la qualification ni l'âge qui font le salaire mais le travail réellement fait et l'offre et la demande. C'est bien tout le problème. Il vous apparaîtra normal sans doute qu'un mannequin femme touche 10 fois plus qu'un mannequin homme. Cette différence vient de l'offre et la demande. Une secrétaire (bac +2) parlant 5 langues gagnera bien plus qu'un docteur en physique (bac +8-10) parlant les mêmes cinq langues.
une secrétaire belle et dernière de sa promotion aura un meilleur salaire que le laideron qui elle était première de la promotion. C'est l'offre et la demande.
Le travail n'est jamais le même entre un homme et une femme, le comportement au travail n'est jamais le même. Les chefs d'entreprise (femmes comprises) jugent les hommes moins "chiant" à gérer. Cela a un coût , 7% , c'est la part d'ombre, la réelle différence de salaire entre les deux sexes, et elle s'explique à conditions de sortir des sentiers battus qui abreuvent toujours ce genre de débat. Certains sites détaillent bien cela, lisez....

33. Le 01/11/2009, 19:17 par stephanie

"Plus Jamais", vous portez bien votre pseudo.
Question "offre et demande" en effet vous incitez au chômage technique.
1 - "C'est le travail réellement fait" -> vous choisissez une formule indiquant un point de vue neutre alors que vos indicateurs sont flous et visiblement très liés à votre expérience personnelle.
2 - Il est possible que votre expérience de docteur parlant plusieurs langues vous ait conduit à constater qu'une secrétaire (ah bon, tiens, pas un secrétaire ?) gagnait plus que vous et cela vous choque. Vous avez raison, c'est l'offre et la demande, si un ou une secrétaire est plus utile, plus approprié qu'un docteur au poste requis. Si par hasard "une secrétaire plutôt jolie" vous a fait de l'ombre, merci d'en vouloir à celui ou celle qui aura bêtement succombé. Celui ?
3 - La plupart des comportements décris par vous sont issus de nombreuses années - très nombreuses - pendant lesquelles les réflexes et attitudes se sont imposés comme des évidences. Pavlovien, oui, intelligent, non.
4 - Dans un monde un peu plus intelligent justement, les filles arrêteraient de se plaindre et les garçons de faire comme si ils étaient plus forts. Pourquoi ? Parce que les filles n'auraient plus de vraies raisons de se plaindre et les garçons n'auraient plus de vraies raisons "d'être plus forts".
5- Quitte à sortir des sentiers battus, calculons ensemble le coût de tous ceux et toutes celles qui pensent encore comme vous. Et ce n'est pas parce que "certains sites... " que votre caution scientifique est trouvée. Ni la mienne s'entend.

34. Le 07/11/2009, 10:36 par nathalie

Égaux devant les salaires ? Les années et les lois passent et rien ne semble vraiment changer : encore aujourd'hui, une femme gagne 16 % de moins qu'un homme en salaire horaire brut. D'une manière globale, cela se traduit, en moyenne, par 27 % de moins sur la feuille de paie. Notamment parce que les femmes travaillent moins (83 % des travailleurs à temps partiel sont des femmes) et à des postes à moindre responsabilité. Encore un chiffre ? Les femmes représentent aussi deux tiers des bas salaires...

35. Le 15/11/2009, 18:34 par stephanie

Chère Nathalie, j'ai créé avec des amis un groupe sur Facebook qui porte le nom 27%... Nous invitons les femmes à travailler 27% de moins le 8 mars 2010, pour marquer le coup et... marquer fort si possible.
Bienvenue à vous si vous traînez un peu sur Facebook.
Stéphanie

36. Le 15/11/2009, 19:22 par PlusJamais

Chère Stephanie,
Les femmes que j'ai embauchées travaillent déjà largement 27 % de moins que les hommes. Votre remarque me rappelle le désarroi des fonctionnaires du ministère de la culture qui devaient passer aux trente cinq heures par semaine alors qu'ils en faisaient 28h!!!
Et si finalement vous retiriez les apports des hommes à votre existence: tableaux, sculpture, musique, sciences, techniques (voiture, electricité, machine à laver, pillule...), architecture, civilisation, littérature.... que resterait -il au monde de vraiment féminin et essentiel? Dit autrement à part l'aspect sexuel et la gravité quel a été , est ou sera l'apport exclusivement féminin et essentiel au monde? posez-vous la question face à un miroir et répondez à la question, l'égalité homme -femme vous y croyez? mais dans quel domaine? Tout ce que vous aimez est ou a été créé majoritairement par des hommes. L'homme a un esprit créatif, la femme a plûtot un esprit contemplatif. En retraite les femmes préfèrent voyager ou s'inscrire à des universités pour vieux et butiner le savoir ou s'inscrire dans les amis des arts. Les hommes peuvent s'enfermer et essayer enfin d'apprendre le grec ancien, voire la physique nucléaire et ont moins besoin d'aller en Egypte voir ce que d'autres hommes ont fait il y a 5000 ans (c'est pour eux un problème acquis)

37. Le 16/11/2009, 09:51 par andrea

oh! que ces remarques sentent bon leur XIXème siècle! et c'est drôle de vous voir défendre votre position avec des arguments concernant la culture alors que justement vous semblez ignorer les recherches qui s'imposent dans le monde universitaire depuis 40 ans environ.... (mais bon, ce pauvre monde universitaire, qui l'écoute? des casse pieds, des spécialistes qui reflechissent toute leur vie à un problème alors que tant de gens savent quoi penser en quelques minutes et de manière définitive!)
rapidement: ce que vous savez des arts, des avancées scientifiques ect.. c'est que la société a bien voulu en retenir (ce n'est donc pas objectif, c'est une construction sociale) et cette construction sociale, cette image a été mise en place par des hommes qui ont soigneusement effacé (à certaines époque plus qu'à d'autres) toute présence féminine. De nombreuses analyses l'ont prouvé dans plusieurs domaines. Tout ce qui féminin n'est pas sérieux, n'est pas digne d'interet; on ne le retient pas ou alors on l'attribue à un homme (par exemple quand un couple a travaillé sur le sujet...)
Ensuite, lorsque l'éducation des filles est fortement restreinte à des domaines réservés (maison, famille...) évidemment, seules quelques génies peuvent s'en sortir et pour les autres pas de miracle. mais pour les hommes c'est pareil, sans éducation, aucune chance de développer son intelligence.
Et pour le plaisir, vous parlez de Physique nucléaire mais il me semble que dans la découverte de la radio activité, il y a une femme en jeu, non?
Ensuite, les femmes s'incrivent dans "les universités pour vieux", tiens cela n'est pas aimer le savoir? et les hommes s'enferment pour apprendre le grec ancien? et bien je n'en connais pas beaucoup, c'est une plaisenterie! et puis, ils pourraient bien apprendre le grec ancien dans l'université pour vieux! ce serait mieux que tout seul !! et surement plus efficace!
Sans rancune!

38. Le 16/11/2009, 23:32 par PlusJamais

Vous devriez lire ou relire "anthropologie d'un point de vue pragmatique" d'Emmanuel Kant vous y reliriez pourquoi la lecture d'un roman ne fait en rien progresser l'acquis et est malheureusement l'apanage du féminin. Vous y comprendrez aussi pourquoi la créativité ne s'apprend pas dans les livres....
Pour créer il faut s'investir totalement, sacrifier son existence, sa jeunesse, oublier même la notion de couple, ne s'attacher à rien d'autre qu'à son art, s'isoler et essayer seul d'atteindre le sublime qui est en chacun de nous. Mais ce sacrifice peu de femmes l'ont fait et sont prêtes à le faire. Elles n'enterreront jamais les meilleures années de leur vie dans des classes préparatoires alors qu'elles ont de meilleurs résultats au bac scientifique. Ce n'est pas le poids de la société qui les rend brutalement stériles, c'est un choix personnel de vie dicté en partie par le plafond de verre que l'âge leur impose dans une perspective de vie de couple...un diktat hormonal qui leur semble insurmontable (et je pense que ce diktat est inné plus qu'acquis par le poids de la société): pour nombre de femmes la vie c'est un couple, des amis, des choses à lire, à raconter, à voir...une vie contemplative mais dont un homme ne se contentera pas. Il lui faut de l'espace, des réalisations, des questionnements métaphysiques, des angoisses, des peurs, de l'art pour se rééquilibrer, surtout pas de séances de psychologie, de Zen ou de Sophrolologie de Yoga ou de réflexologie plantaire et autre gymnastique pour fessiers et cuisses et abdominaux. L'homme a besoin de sortir de cette vie de merde, il lui faut sans cesse bousculer les barrières et rêver mais pas de couple ni d' enfants ni de maisons.....ni de soirées et bla bla bla bla bla...
J'ai beau lire et apprécier Anna Arendt, ce n'est en rien comparable ni aux grecs ni aux latins, ni à Spinoza, ni à Kant, Rousseau et...tant d'autres et même Heideger ne vous en déplaise.
J'ai lu Simone de Beauvoir, Sagan, Yourcenar ou Pearl Buck, rien à voir avec les milliers d'auteurs tels Hugo, Zola, Stendhal, Flaubert, Moliere, Corneille, Racine, Rimbaud, Shakeaspeare, Tolstoi, Dostoievki, Verlaine, Beaudelaire...Quant à la peinture à part Marie Laurencin et Suzanne Valadon c'est le désert, en Musique c'est le désert, en sculpture architecture, mathématiques c'est le désert et même en physique à part Lise Meitner et Maria GöppertMayer (ne me citez pas Marie Curie, les frères Curie Pierre et Jacques oui mais surtout pas Marie...)
Mais vous me dites c'est l'éducation,....et si les femmes étaient réellement moins sensibles comme semblent le montrer les images IRM, il s'il fallait de la testostérone pour créer. Après quoi courrez vous, quelle égalité? l'humanité est une, faite en deux entités distinctes l'une créative et l'autre contemplative. Attendez quelques centaines d'années et vous verrez que le chromosome Y n'aura plus de gêne et la reproduction sera unisexuée. Que des XX, mais j'ai grand peur alors (et les scientifiques pensent que c'est inéluctable) qu'il n'y ai plus de fous créateurs ni de vrais fous ce qui est l'apanage des hommes. Il y aura alors une population clonée, homogène qui s'adaptera moins au monde qui l'entoure et disparaîtra donc avant que le soleil ne disparaisse. D'un autre côté on ne mourra pas grillé...vous voyez l'homme c'est ce délire permanent nécessaire à la survie et ça ne s'apprend pas dans les amis du Louvre (il n'y a que des hommes qui ont créés les choses du dit musée) ni dans la vulgarisation des universités du troisième âge. Car évidemment une femme ne va pas sacrifier les trente ans qui lui reste à vivre à se creuser vraiment la cafetière: ce sera petits enfants et enfants à côté de temps en temps et voyages et randonnées et vie d'animal en somme.....

39. Le 08/12/2009, 22:04 par Stéphanie

Chère Andréa, chère Nathalie et chères autres, je pense que PlusJamais ne mérite pas l'attention qu'on lui porte. Je ne sais pas... PlusJamais a sans doute subi un traumatisme dans son enfance par exemple. Si la mère de PlusJamais a eu "une vie d'animal"... avec enfant(s), c'est sans doute parce qu'en l'absence d'alternative elle a du assumer. Et laisser les autres apprendre le Grec ancien, comme il se doit.
On a bien ri, merci PlusJamais ! Non vraiment, merci, une vraie respiration ces posts. Un grand moment de philosophie, de culture et de rhétorique... façon Zemmour de troisième sous-sol.
Adieu.

40. Le 28/12/2009, 11:35 par PlusJamais

@Stephanie
Quand on n'a pas de réponse, on ne souhaite pas s'abaisser à répondre ou l'on élude la question, c'est une rhétorique là aussi bien stérile. Que voulez-vous mon idéal ne sont ni le couple, ni les voyages, ni les discussions stériles sur le bio, le zen, le step ou pour dire aux autres ce qu'on a lu ailleurs, ...seule la créativité personnelle m'intéresse sinon autant brouter de l'herbe et regarder passer les trains et la vie.... à découvrir ce que les autres ont fait et ça ne m'intéresse pas.

41. Le 29/12/2009, 01:39 par Trublion

Ce n'est ni le diplôme, ni la qualification ni l'âge qui font le salaire mais le travail réellement fait et l'offre et la demande. C'est bien tout le problème. Il vous apparaîtra normal sans doute qu'un mannequin femme touche 10 fois plus qu'un mannequin homme. Cette différence vient de l'offre et la demande. Une secrétaire (bac +2) parlant 5 langues gagnera bien plus qu'un docteur en physique (bac +8-10) parlant les mêmes cinq langues, cette différence vient aussi de l'offre et de la demande....
Une secrétaire belle et dernière de sa promotion (donc nulle) aura un meilleur salaire que le laideron qui était la première de la promotion (donc excellente): C'est l'offre et la demande...
Ni le travail ni le comportement au travail ne sont jamais les mêmes entre un homme et une femme. Les hommes en général n'éprouvent pas le besoin maladif de se justifier. Si le chef dit: "c'est un travail mal fait", eh bien pour l'homme il est mal fait et c'est tout, pour la femme il est mal fait parce que ci , parce que ça....et bla bla bla... Les chefs d'entreprise (femmes comprises) jugent les hommes moins "chiants" à gérer. Cela a un coût , 7% , c'est la part d'ombre, la réelle différence de salaire entre les deux sexes, et elle s'explique donc à conditions de sortir des sentiers battus qui abreuvent toujours ce genre de débat. Certains sites détaillent bien cela, lisez....