
10/01/2011
Restez à la maison ou marchez à pied
Par Olympe le 10/01/2011, 20:18

10/01/2011
Par Olympe le 10/01/2011, 20:18
13/12/2010
Par Olympe le 13/12/2010, 16:16
Les lectrices qui me lisent depuis longtemps
savent que je ne partage pas du tout l'avis d'Elisabeth Badinter sur
l'allaitement.
Je constate autour de moi c'est que si l'allaitement maternel est effectivement valorisé dans le discours rien n'est mis en place pour aider les mamans et il est en réalité difficile pour beaucoup de réussir sereinement à allaiter de retour à la maison. C'est ce dont témoigne Mère Bordel qui en conclue que nous vivons dans une "Etrange société qui se permet non seulement de juger les choix des uns et des autres, mais en plus de ne jamais en cautionner aucun..."
Quand à poursuivre l'allaitement après la reprise du travail ça reste une originalité pour laquelle rien ou presque n'est prévu. ça fait bien partie pourtant de la conciliation vie privée/vie professionnelle. J'avais publié un billet sur Rue89 l'année dernière.
C'était aussi le thème des Maternelles, Ségolène en parle et met le lien vers l'émission sur son blog.
image sur le site de Mamanana spécialisé en vêtements et matériel allaitement (non sponsorisé)
11/12/2010
Par Olympe le 11/12/2010, 11:05
C'est Papilles qui me l'a signalé sur twitter (vous pouvez remarquer que twitter est une source d'information inépuisable). Et FullHdready s'est spontanément proposé pour catcher la vidéo (c'est à dire extraire la partie pertinente, un nouveau mot que je viens d'apprendre).
si vous ne lisez pas la vidéo elle est ICI
William Leymergie est un garçon charmant, même si je n'ai pas souvent l'occasion de regarder télé matin. Je suppose que ses propos ce matin était plutôt une forme de sollicitude.
Mais pour lui une femme journaliste qui a passé son mois entre l'Allemagne, Moscou ou les USA devra le payer d'une façon ou d'une autre.
"a force un jour vous allez ouvrir la porte de la maison et votre enfant va vous dire bonjour madame"
Pas culpabilisant du tout !J'offre un verre au Montmartre des blogueuses à celui ou celle qui me dégote les mêmes propos adressés à un journaliste homme.
06/12/2010
Par Olympe le 06/12/2010, 22:38
Elle serait allée voir un religieux indien en lui demandant de prier pour
qu'elle ait un fils.
J'ignore si c'est ce qu'elle a vraiment dit et j'ai même un peu de mal à le croire, mais c'est la version qu'on peut lire partout et qui n'a pas été démentie à ma connaissance.
Dire où laisser dire une telle chose dans un pays où il manque 36 millions de femmes parceque l'élimination des foetus féminins se pratique à grande échelle c'est contribuer à cautionner une vision de la société qui veut que la naissance d'un garçon soit plus désirable.
D'autant plus que la famille recomposée Sarkozy-Bruni compte déja 4 garçons.
En Inde ce ne sont pas les pauvres qui éliminent le plus les filles mais la classe moyenne éduquée, proche du mode de vie occidental. C'est à dire celle qui a du s'intéresser à la visite du couple présidentiel français.
Photo Moushette
22/10/2010
Par Olympe le 22/10/2010, 12:35
Actuellement de 14 semaines, le congé maternité dans l’Union européenne pourrait passer à 20 semaines minimum, rémunéré à 100% du salaire.
Les eurodéputés ont en tous les cas voté une loi en ce sens, lors d’un vote serré, ce mercredi, illustrant les divisions européennes sur le sujet.
Les députés européens ont également instauré le principe d’un congé paternité, en demandant à ce que tous les Etats reconnaissent le principe d’un congé paternité d’au moins deux semaines continues, rémunérés selon les mêmes modalités que le congé maternité.
Les eurodéputés se sont prononcés en première lecture, et des négociations ardues vont maintenant s’ouvrir avec les gouvernements des 27 pays de l’Union, dont beaucoup, comme le Royaume-Uni ou la France, ont d’ores et déjà fait part de leur opposition à la nouvelle loi.
En France le gouvernement y serait opposé
Ce qui me frappe surtout, tout comme LPLM c'est cette idée que les pères n'ont à consacrer à leur enfants que 10 fois moins de temps que les mères.
Tant qu'on n'aura pas avancé sur le congés parentaux et pas seulement maternel on n'avancera pas sur le reste : salaires, carrières professionnel, temps consacré aux taches domestiques etc...
20/04/2010
Par Olympe le 20/04/2010, 08:57
C'est dans les commentaires chez Orange pressée que j'ai trouvé ces images qui datent de 1970.
"Concept original ? Tu parles ! En 1970, Jérémy Sinclair, de l'agence anglaise Saatchi & Saatchi a créé une célèbrissime affiche montrant un homme au gros ventre avec l'accroche : "Feriez-vous plus attention si c'est vous vous qui tombiez enceint ?" (Would you be more careful if it was you that got pregnant ?"). Il s'agissait de promouvoir l'usage des contraceptifs. L'affiche fit scandale et contribua largement à la réputation de l'agence. La campagne actuelle est donc tout ce qu'on veut, mais sûrement pas originale. L'idée est même assez basique. Mais, comme l'ange de Barbarella, la masse est sans mémoire."31/03/2010
Par Olympe le 31/03/2010, 00:12
L'Assemblée nationale s'est penchée la semaine dernière sur une proposition de loi relative à la modernisation du congé maternité et paternité. Proposition présentée par des députés de gauche et et à laquelle s'opposait l'UMP.
Elle a été d'emblée rejetée car en contradiction avec l'article 40 de la Constitution (Art. 40. - Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique) .
De quoi s'agissait-il ?Comme toujours le compte rendu des débats est éclairant sur les intérêts en jeux. On y trouve développés tous les points de vue. Même le livre d' Elisabeth Badinter a été appelé à la rescousse par Mme Morano qui s'opposait à cette proposition de loi.
Ces premiers arguments concernaient le cout de telles mesures : + de 3 milliards d'Euros alors que la France consacre déja plus de 88 milliards d’euros à sa politique familiale.
Ensuite le débat c'est beaucoup focalisé sur le fait qu'un allongement de la durée du congé maternité ou la possibilité de prendre un congé parental mieux rémunéré éloignerait encore davantage les femmes du marché du travail. Le gouvernement préfère donner priorité au développement des modes de garde (c'est du moins ce que dit Mme Morano)
Personnellement je suis favorable à l'allongement du congé maternité entre autre parcequ'il permet aux mamans qui allaitent de passer la période pendant laquelle il est difficile de concilier allaitement et absences longues dans la journée (oui je suis pour que les mamans qui allaitent aient le choix de continuer aussi longtemps qu'elles le désirent , que les autres fassent comme elles l'entendent).C'est aussi certainement appréciable pour les mamans seules qui doivent assumer seule la prise en charge du bébé et la reprise du travail .
Et pour celles qui veulent rependre plus tôt rien ne les obligent à prendre la totalité du congé au delà des 10 semaines.
J'ai aussi trouvé intéressante cette proposition d'une députée qui répond a une problématique des femmes cadres : "cet allongement pourrait également s’accompagner d’une liberté supplémentaire pour la femme : la liberté de reprendre, si elle le souhaite, son travail de façon anticipée à partir de la seizième semaine et selon des horaires aménagés définis avec son employeur dans le cadre des conventions collectives."
Par contre je trouve que 2 semaines pour le conjoint c'est très insuffisant, d'une part parce que les premiers mois d'un enfant sont une période vraiment épuisante et surtout parceque la seule façon pour que les congés maternité ne pénalisent pas la carrière professionnelle des femmes est que l'arrivée d'un enfant aient, en terme d'arrêt de travail, la même durée pour les hommes.29/03/2010
Par Olympe le 29/03/2010, 00:10
Parmi l'avalanche d'articles et d'émissions consacrées à Elisabeth Badinter et son dernier livre Les Maternelles de France 3 (vidéo intégrale) m'apparait comme l'une des seules qui ne se contente pas de l'encenser mais lui apporte une vrai contradiction.
Invitées 1 homme et 9 femmes qui ne sont pas toutes d'accord avec ses thèses. Résultat au lieu de tourner comme d'habitude autour des couches lavables ou la stigmatisation de la leache league le débat aborde les vraies questions.
Personne sur le plateau ne remet en cause le droit des femmes à choisir et les invités le démontrent par leur diversité (allaitement, biberon, femme au foyer, femmes qui travaillent en dehors, à la maison, papa au foyer) par contre, toutes ou presque on fait valoir les difficultés à concilier travail et enfants.
La question est en effet bien celle-là puisque ni la société ni les
entreprises ne prennent en compte cette problématique.
Et pourquoi toujours poser ces questions du point de vue des femmes alors que le sujet devrait être celui de la parentalité ? (à ce sujet je vous conseille la lecture de cet interview de Brigitte Grésy, je suis d'accord à 100% avec ses propos)
D'ailleurs un journaliste papa, constatant que le livre ne parle quasiment pas des pères, suggère d'écrire "Le conflit, l'homme, le père ".
Une discussion d'une très bonne tenue en 3 partie : la dictature de la mère parfaite, la difficile équation entre maman et travail, le partage des tâches.
Très en vrac, quelques phrases :
- un lit pour les papas dans les maternités
- des congés spéciaux pour les parents (papas et mamans) solos
- un allongement du congé maternité (oui même Elisabeth Badinter est pour) et surtout paternité
- une revalorisation des pensions alimentaires pour que celles qui se sont arrêtées de travailler ne se retrouvent pas démunies en cas de divorce
- des crèches ouvertes 24H/24H
- des cours d'économie ménagères dans les écoles
Ont participé à ce débat 2 blogueuses : Marlène de Maman travaille et Ségolène de Mamanana
19/02/2010
Par Olympe le 19/02/2010, 12:29
J'ai l'air maline à
critiquer Elisabeth Badinter quand elle fustige le retour aux valeurs
maternelles!
La campagne gouvernementale est tout simplement incroyable. Et les explications de vice-président d'Euro-RSCG C&O, l'agence en charge du projet, ne me rassurent pas vraiment :
"C'est une allégorie publicitaire de la Marianne" qui "fait le boulot de nous projeter dans l'avenir". Sa tenue blanche associée à "la pureté cristalline, représente ce beau moment de la maternité qui incarne tout le potentiel de ce grand emprunt",30/11/2009
Par Olympe le 30/11/2009, 05:14
Je remets ce billet en tête pour les
lecteurs de Le soir.be dont le lien ne semble pas fonctionner
correctement.
Le service des études juridiques du Sénat a publié le 19 octobre une étude sur les différents congés liés à la naissance d'un enfant : congé de maternité, congé de paternité et congé parental dans 9 pays européens : l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède.
Voici donc ce qu'il en est des congés parentaux pour les salariés
Rappelons qu'en France à l’issue du congé de maternité, chacun des deux parents peut prendre un congé parental d’éducation à condition d’avoir une ancienneté d’au moins une année à la date de la naissance de l’enfant. Ce congé, d’une durée initiale maximale d’un an, peut être prolongé deux fois et doit prendre fin au plus tard au troisième anniversaire de l’enfant. Il prend la forme soit d’une réduction du temps de travail soit d’une suspension du contrat de travail.17/10/2009
Par Olympe le 17/10/2009, 20:50
Mon billet est sur Eco89 et je préfère vous préciser que ce n'est pas moi qui ai choisi l'illustration.
25/09/2009
Par Olympe le 25/09/2009, 20:21
Nathalie Kosciusko-Morizet a accouché mercredi de son deuxième enfant, un garçon. «Je ne ferai pas ce qu’a fait Rachida, a-t-elle dit . Je respecte les choix de chacune, mais ce n’est pas le mien. Après l’accouchement, c’est psychologiquement et physiquement dur. En plus j’ai besoin de passer du temps avec mon bébé.»(source Le Figaro).
Ce qu'elle va faire dans les prochaines semaines et les prochains mois sera intéressant à observer. La question à laquelle la secrétaire d'Etat et le gouvernement vont apporter une réponse est celle de savoir comment une femme peut concilier carrière et maternité.31/08/2009
Par Olympe le 31/08/2009, 19:05
Il y a quelques jours j'ai très mal dormi dans un hôtel parisien.
A tel point qu'à 4H j'ai allumé la télé.
Je suis tombée sur la chaine de l'Assemblée nationale, rediffusion d'une émission "ça vous regarde" sur la gestation pour autrui. 4 spécialistes pour en parler.
J'ai pris une photo.
Il y avait donc sur ce plateau 5 hommes pour parler du ventre des femmes. Que diraient-ils si on n'invitait que des femmes pour parler du don de sperme ?.
En rentrant j'ai regardé l'émission complète sur internet en fait 2 citoyens interviennent (un peu) dans le débat. Un homme et une femme. Et quelle n'a pas été ma surprise de reconnaitre Jocelyne que j'ai rencontrée cet été ! Et je me suis souvenue qu'elle avait fait un billet à propos de cette émission.
27/08/2009
Par Olympe le 27/08/2009, 23:29
" Travaille ou marie-toi" Hélène Périvier économiste à la Fondation Nationale des Sciences Politiques montre comment le RSA favorise les mères (ou les pères) au foyer par rapport aux parents isolés.
C'est un peu technique mais très clair
22/05/2009
Par Olympe le 22/05/2009, 23:09
La durée des congés maternité varie de 14 semaines à deux ans dans l'Union européenne. La commission des droits des femmes du Parlement européen a proposé d'augmenter la durée minimale à 20 semaines et de mettre en place un congé paternité de 2 semaines minimum.
Pour Edite Estrela (Portugaise, Parti socialiste européen - PSE),
rapporteuse sur le sujet, 20 semaines de congé maternité serait « la
période adéquate pour aider les femmes qui travaillent à se remettre de
l'accouchement, développer les liens mère-enfant et encourager l'allaitement
dans les premiers mois ». De plus, un tel congé stimulerait
les naissances, alors que la société européenne vieillit et que le taux de
fécondité est bas.
Mais le Parti populaire européen - PPE-DE (Droite) a estimé que ce n'était pas le moment d'accroitre les charges des entreprises « Il y a des pays comme l'Allemagne où le congé maternité est payé par l'employeur. Vu les problèmes économiques actuels, ces pays sont farouchement opposés à son allongement », explique-t-elle. La proposition risquerait ainsi d'être contre-productive et de mettre en danger l'accès à l'emploi des jeunes femmes." (Je remarque que ce dernier argument ne pourrait prospérer si le congé paternité était porté à au moins 10 semaines).
Le PPE-DE a réussit à renvoyer le rapport d'Edite Estrela en commission parlementaire , en faisant valoir qu'il n'y aura pas d'accord en première lecture avec le Conseil et que les positions au sein du Parlement sont trop différentes.
Bref l'examen de ce texte est reporté à l'automne, c'est à dire après les élections européennes.
Connaissez vous la position de la liste pour laquelle vous allez voter ?
Voir aussi sur ce sujet un billet de Jean Quatremer
14/02/2009
Par Olympe le 14/02/2009, 14:20
J'ai lu
avec attention le discours de notre Président concernant
la politique familiale. et, à la différence de mes amies des femmes
engagées j'y ai trouvé des choses intéressantes.
Le point le plus important, celui qui pour l'instant n'a guère était relevé par les médias est celui du financement de la politique de la famille, prélevé essentiellement sur les revenus du travail sous forme de cotisations sociales. Cela signifie par exemple que ni les retraités, ni les revenus liés au patrimoine ne cotisent pour les familles. Est-ce juste ? j'aurais tendance à penser que non. Le débat est ancien et récurrent. Le problème avec Nicolas Sarkozy c'est que si il semble désormais toujours prêt à supprimer des prélèvements obligatoires, il ne propose rien pour les remplacer (cf l'annonce récente de la suppression de la taxe professionnelle). D'où la réaction du Président de la CNAF inquiet du devenir de la politique familiale.
Concernant les annonces relatives à la garde des enfants Nicolas Sarkozy est dans la droite ligne des préconisations du Conseil de l'Union Européenne, qui a récemment rappelé que l'égalité entre les femmes et les hommes constitue un principe fondamental de l'Union européenne et indiqué qu'elles étaient les pistes de réflexion et les mesures à prendre. Une partie de celles-ci relèvent de la conciliation vie professionnelle/vie familiale.
Créer 200 000 places d'accueil c'est ambitieux (mais insuffisant le déficit étant estimé entre 200 000 et 400 000 places d'après le rapport Tabarot), et l'on sait que c'est un point essentiel, que si les femmes renoncent à leur métier ou adoptent des temps partiels, c’est avant tout, par manque de structures d’accueil.
Aider les parents qui ont cessé leur activité sur une longue durée pour s'occuper de leur emploi en leur offrant des formations particulières ou un accompagnement c'est utile, parcequ'il apparait que l'"employabilité" des personnes diminue après plusieurs années d'arrêt et N Sarkozy n'a pas tort lorsqu'il dit "qu’un congé parental de longue durée, c’est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière,d’obtenir un meilleur salaire ou de retrouver un emploi"
Lorsque je lis "La maternité est une formidable aventure humaine, ce n’est pas une sanction. L’arrêt de travail ne doit plus être une solution par défaut pour les familles. Il ne peut plus être le mode de garde des jeunes enfants auquel on doit se résigner parce que l’on n’a pas le choix. Moi, je souhaite que l’on ait une réflexion sur l’évolution du congé parental. Ce n’est pas un sujet tabou, il faut que l’on en parle. L’intérêt des femmes, parfois sans qualification, celui de leurs enfants, comme celui de notre société,c’est de mettre en place les conditions de leur retour à l’emploi. Je souhaite que l’on travaille à la mise en place d’un congé plus court (...) Parfois pour les familles, c’est un problème, parce qu’un congé parental c’est un salaire en moins et donc c’est le pouvoir d’achat qui diminue."
je me pose une question : est ce que la possibilité pour les salariés de prendre un congé sans solde de 3 ans est également dans le collimateur ? et surtout j'entends un discours idéologique.
Un discours idéologique :
- qui est un remake du "travailler plus pour gagner plus"
- qui considère que s'occuper des enfants c'est ne rien faire (il a dit ceci "Je ne veux plus entendre : "je ne travaille pas, je ne fais rien, j’élève mes trois enfants"")
- qui ne prend en compte qu'une partie des parents. Qui prend massivement des congés parentaux ? des femmes, les hommes restent très minoritaires et surtout des femmes qui lorsqu'elles comparent ce qui leur reste à la fin du moins après avoir travaillé, payé la garde des enfants, les frais de transports etc... s'aperçoivent que le meilleur choix d'un point de vue économique est celui de rester à la maison. Rappelons que la prestation est de 552€. Ce choix n'existe donc pas pour toutes les femmes (ou les hommes) qui élèvent seules leurs enfants , ni pour celles dont le salaire est très supérieur. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui explique pourquoi si peu d'hommes bénéficient de ce congé, leur salaire est généralement le plus élevé du ménage (je dis généralement, ce n'est pas toujours le cas évidemment).
- qui ne se préoccupe pas des femmes qualifiées ou très qualifiées qui souhaitent mener une carrière tout en prenant du temps pour leurs enfants (et pas seulement 5 jours)
- qui ne tient pas compte de"la formidable aventure humaine qu'est la maternité " (la paternité ne serait-elle pas une formidable aventure humaine ?). S'arrêter de travailler n'est pas toujours un choix par défaut . Les parents ont envie de s'occuper de leur enfants, y compris les pères, toutes les enquêtes le montrent et choisir de s'arrêter 1, 2 ou 3 ans n'est pas qu'un calcul économique c'est également un choix que font les parents parce qu'il a du sens pour eux.
Alors préconiser la réduction du congé parental c'est prendre la question par le petit bout de la lorgnette. Les parents qui s'arrêtent de travailler pour s'occuper de leur enfants doivent effectivement être aidées lors de leur retour à l'emploi, mais une politique de conciliation vie privée/vie familiale ce serait !
C'est un sujet qui mobilise le femmes engagées, avec, comme toujours des points de vues variés : CC, Hypos, Ms Clooney,, Trublyonne, Nelly, Laure,
à lire absolument la poule pondeuse
ça buzze aussi chez Sarkofrance, Marc Vasseur,
30/12/2008
Par Olympe le 30/12/2008, 14:16
Une belle fête de famille... où chacun est à sa place
les rebelles existent qui tournent le ménage en dérision, mais elles payent le prix fort : ni aimables, ni sexy et pas très futées
22/10/2008
Par Olympe le 22/10/2008, 22:36
En couverture de ELLE "la Fin du féminisme ? Ces superwomen qui veulent rentrer à la maison".
Un article qui défend la thèse selon laquelle les femmes en ont assez de jouer aux superwomen et veulent se réapproprier leur féminité et notamment la maternité. A priori j'applaudis des 2 mains moi qui ai 5 enfants, qui les ai allaités longtemps (2 ans les dernières), qui suis convaincue que les jeunes enfants ont un intense besoin de leur mère je ne peux qu'approuver que "revendiquer ses droits sur un modèle masculin comme pendant les années 70 c'est fini. Aujourd'hui les femmes profitent des acquis féministes mais veulent encore plus. Elles luttent maintenant en cohérence avec leurs envies profondes" ou cette phrase "elles n'ont pas envie d'être des hommes comme les autres".
Alors pourquoi ce malaise à la lecture de cet article ?
C'est qu'en réalité, sous une apparence de modernité il véhicule plusieurs
présupposés idéologiques qui méritent d'être examinés.
1 - les jeunes femmes d'aujourd'hui veulent rentrer à la maison, ce serait un scoop. En réalité, en 1978 une dénommée Christiane Collange avait publié un livre avec ce titre "je veux rentrer à la maison". Livre qui avait fait un peu de bruit à l'époque. Déja on entendait ce même discours: les femmes veulent revenir à des activités importantes pour elles, s'occuper avec amour de leur famille de leur maison et donc laisser les hommes gérer le reste.
2 - on est féministe comme on était, à une certaine époque communiste. Non seulement c'est parfaitement dépassé mais il s'agit d'une façon partisane de voir le monde. Globalement les attributs du féminisme sont plutôt guerriers on parle du "front féministe", du "combat féministe", "de dictature féministe" et on le réduit à quelques clichés "amies féministes(...) vous qui avez brûlé gaiement vos soutiens-gorges" ou "je ne me suis jamais retrouvée dans le féminisme. Il y a des différences fondamentales entre les hommes et les femmes " et une conclusion "les féministes doivent changer leurs méthodes". Il y a même ça d'écrit "Catherine Millet, une femme libérée, tu parles! Se faire baiser dans des partouzes sans jamais jouir, c'est ça la liberté ?". Allez clamer que vous êtes féministe après ça !
3 - les femmes ont le choix : être de superwomen ou se consacrer à leur famille. Sauf que la plupart n'ont en réalité pas le choix. Pour pouvoir rester à la maison il faut soit travailler à la maison soit disposer d'un autre revenu suffisant. Alors toutes les femmes qui élèvent des enfants seules, toutes celles qui arrivent à peine à joindre les 2 bouts avec 2 salaires n'ont pas le choix. Il leur faut rester de superwomen.
4 - le motif essentiel de cette envie de cocooner est la maternité, donc il ne concerne que les femmes, donc "on ne compte plus chez les filles les plus diplômées celles qui choisissent de lâcher leur boulot" ou "qui se mettent à mi-temps, refusent une promotion ou acceptent un emploi sous dimensionné". CQFD ! étonnez-vous, indignez-vous que les femmes gagnent moins que les hommes, qu'elles ne se retrouvent pas aux manettes des entreprises, au parlement. ELLE a l'explication, c'est parce qu'elles préfèrent s'épanouir chez elle. Moderne en effet !
L'article est complété d'une interview d'Elisabeth Badinter. Brillante, comme toujours, elle regrette amérement ce qu'elle considère comme une régression et met en garde les jeunes générations qui "sont nées avec des droits chèrement acquis par leurs mère." Qui disent : "on veut encore plus, on veut du bonheur ! "Or "le modèle égalitaire et émancipateur des féministes n'est pas une source de bonheur. Le bonheur est une affaire individuelle et non collective". Par contre je ne suis pas d'accord avec elle lorsqu'elle parle "du modèle oppressif de la maternité" ou se scandalise que "toute femme qui accouche dans une maternité publique fait face à une pression stupéfiante pour allaiter". De nombreuses femmes, et j'en suis, trouvent un épanouissement certain dans la maternité sans pour autant se réduire à n'être qu'une mère.
Alors après avoir lu ça j'ai envie de dire
pourquoi je
suis encore féministe.
J'ai également envie de redonner mon point de vue sur la problématique travail/maternité. En réalité, si elle n'est pas prise en compte c'est parce qu'il s'agit d'une problématique qui n'a jusqu'à présent été portée que par les femmes. Ce sont bien sûr les femmes qui s'arrêtent de travailler pour mettre au monde les enfants, ce sont elles ensuite qui jonglent avec leurs horaires pour aller les chercher à la crèche puis à l'école, elles qui sacrifient leurs carrières pour se rendre plus disponibles.
Pendant ce temps les hommes dirigent et construisent le monde.
Le jour où toute la société trouvera normal que les 2 parents s'arrêtent un temps assez long pour s'occuper alternativement de leurs enfants, que les hommes refuseront les réunions tardives parcequ'ils veulent eux aussi aller chercher leurs enfants à l'école ou les garder lorsqu'ils sont malades, qu'ils demanderont à ne pas travailler le mercredi et qu'en plus ils assumeront leur part de tâches domestiques.
Ce jour là, les entreprises et les partis politiques modifieront leurs habitudes, les femmes n'auront plus besoin d'être de superwomen , les hommes s'apercevront qu'il n'y a pas que le boulot dans la vie. Les femmes pourront accéder au pouvoir et le monde n'en ira que mieux.
Utopique ?
07/10/2008
Par Olympe le 07/10/2008, 19:11
a lire et à commenter un article d'Isabelle Germain sur Eco89
06/09/2008
Par Olympe le 06/09/2008, 07:58
Quand j'ai vu que LMM (Lundi, Mardi, Mercredi) publiait un dossier sur "Pères et ministres" je me suis dépêchée de l'acheter pour pouvoir vous en parler. Voici le récit de la vie quotidienne de Laurent Wauqiez, secrétaire d'état à l'emploi , maire du Puy-en-velay et père de 2 jeunes enfants.
*****************
"Laurent Wauqiez a opté pour la solution radicale, avouée sans détour :
"Mon beau-père habite chez nous, cela me permet d'avoir un fil rouge familial
entre les moments où je suis là et ceux où je suis absent". La politique, une
affaire de gènes chez les Wauquiez. Après le père, le fils. J'étais déjà député
quand nous avons décidé d'avoir un enfant. Bien sûr, j'ai réfléchi, mais quand
on est dans une démarche sacrificielle, c'est plus difficile de diffuser
quelque chose de positif". L'ainé entre cette année à la maternelle. Enfin, pas
totalement. "Il n'ira pas à l'école tous les jours, ce qui me permettra de
mieux concilier nos horaires, confie-t-il. De toute façon j'essaie de ne pas
rester plus de 2 jours sans les voir". Beau-papa veille, LW peut, pendant ce
temps, vaquer au gouvernement comme à la mairie. " A l'intérieur d'un agenda
pris à 100%, je parviens parfois à rentrer chez moi entre 19H et 20H pour
m'occuper d'eux avant de repartir". Un rythme, certes peu académique, mais une
double vie assumée, décomplexée."
****************
ça le fait ?
Moyen quand même non ?
Le texte est issu du dossier "Mères et ministres" du VSD de ce week-end. J'ai repris l'intégralité de l'article consacré à Nadine Kosciusko-Morizet en ne changeant que les données personnelles pour les mettre au masculin. Je trouve cette méthode, déja utilisée par Isabelle sur du rose dans le gris particulièrement efficace pour montrer les façons différentes dont on parle des hommes et des femmes.
VSD évoque aussi Christine Albanel, Ségolène Royal,Valérie Pécresse (dont le mari Jérôme est carrément qualifié de père courage vu qu'il pallie souvent les absences de son épouse), Nadine Morano et Roselyne Bachelot.
Le jour où nous lirons un dossier sur la façon dont les hommes qui ont des responsabilités arrivent à rester des pères l'égalité aura fait un pas de géant.
Autant que je me souvienne Laurent Fabius ou Alain Juppé avaient de très jeunes enfants lorsqu'ils étaient premier ministre et c'est le cas de beaucoup d'autres. Et si les Sarkozy-Bruni ont bientôt un bébé puisqu'ils le souhaitent quelqu'un va-t-il se demander comment notre président arrivera à concilier ses fonctions privées et publiques ?