J'ai été invitée, comme plusieurs autres blogueurs au meeting d'Europe
Ecologie
Je ne sais pas si c'était un
joyeux bordel comme le dit Dagrouik, n'ayant pas suffisamment d'expérience
en la matière pour comparer, mais je n'ai pas boudé mon plaisir d'avoir la
possibilité d'interviewer des célébrités étonnamment faciles à approcher.
Il s'agissait visiblement pour EE d'une démonstration de force et l'objectif a
été largement atteint. Une salle pleine à craquer de gens de tous âges et de
tous styles, une meute de cameramen et de photographes (presque exclusivement
masculins d'ailleurs), une salle enthousiaste qui applaudit, qui se lève, qui
agite des drapeaux. Bref une salle qui y croit.

L'objectif désormais affiché est d'emporter quelques régions et Daniel Cohn
Bendit l'a clairement énoncé "Si il y a 2 ans on avait dit qu'on serait à 15%
on nous aurait traités de fous (...) Ces élections régionales, c'est la fin de
l'hégémonie d'un parti dans la gauche et le début d'un partenariat de gestion"
.
Dominique Voynet a rappelé que tous les candidats sont prêts à relever le
gants "ne laissez personne dire que vous n'êtes pas compétents" et de
dresser la liste des collectivités gérées par des écolos. L'occasion de
rappeler aussi que leur définition de l'Ecologie est quelque peu différente de
celle de "l'Ecologie populaire de l'UMP" .
Vous pouvez lire les compte-rendu, avec des points de vue différents de
Dagrouik,
Seb Musset,
Laure Leforestier,
Reversus ou
Piratages et voir
les vidéos des interviews de
José Bové, Augustin Legrand, Stéphane Gatignon ainsi que des bribes de
discours, grace à Seb qui a un matériel de pro.
Evidemment je souhaitais avoir quelques explications sur le fait qu'EE n'a pas
réussi, contrairement à ce qui avait été annoncé, à respecter la parité pour
les têtes de listes régionales.
Avec 5 femmes, Europe Ecologie
fait jeu égal avec l'UMP pas de quoi pavoiser même
si c'est mieux que le PS qui n'en a que 3.
Tout ceux à qui j'ai posé la question ont insisté sur le fait que la parité
hommes/femmes a par contre été acquise pour les têtes de listes
départementales, qui auront vocation, si EE fait de bons scores à occuper des
mandats de vice-président(e)s.
Sandrine Bélier a tenté une explication, moyennement convaincante, d'autant
plus que l'autre objectif pour la constitution de ces listes qui était
celui d'une égalité entre les têtes de listes Verts et les autres a lui été
atteint.
D'après elle, chaque région a constitué ses listes comme elle l'entendait, il
n'y a pas eu de péréquation ou de rééquilibrage de la part du niveau
national.
Il me semble en fait que la volonté politique n'était pas suffisamment affirmée
et que cela aurait été un vrai coup de chance d'obtenir, en laissant faire le
hasard, une parité des têtes de listes.
En tout cas, elle assuré qu'aucun arbitrage national n'a été demandé, preuve
qu'il y avait plus d'hommes ayant l'ambition de devenir Président de région (ce
qui ne devrait surprendre personne).
Sandrine Bélier conclue en souhaitant qu'au cours de ce mandant des femmes se
découvrent des ambitions.